Impression à chaud de votre dernier Bolly-Kolly-Tolly

[fandesrk]

Coucou tout le monde,

Bon et bien je souhaitais donner aussi mon avis sur mes derniers film bolly :

Jhoom barabar Jhoom :

Au début j'étais très impatiente de voir le film mais finalement j'en ai été déçue.
J'ai trouvé la 1ere partie du film (la scène dans la gare) beaucoup trop longue et limite ennuyeuse ....
Puis la façon dont s'est enchaîné l'histoire ne ma pas plus du tout : le concours de danse kifkif trop long, ennuyeux, heureusement les belles tenues de Lara et Prety ont sauvé le coup !!
Seul point positif : Lara qui parle le français !!

Tara rum pum :

Heureuse de revoir le couple Saif/Rani de nouveau.
Saif en papa ça le fait ! Et rani forcément je ne la critiquerai pas parce que c'est mon actrice préférée lol  et parce qu'(encore une fois) elle a bien su jouer ce rôle de maman à la recherche de solution pour sauver sa famille.
J'ai bien aimé ce film même s'il n'était pas excellent.

Gangster :

Très belle histoire !!
J'ai beaucoup aimé le jeu des acteurs surtout Kangana, elle a vraiment été brillante dans ce film !
Elle a su dégager beaucoup d'émotion...
L'histoire bien que sombre reste tout de même bien menée.

[Didi]

Saathiya
J'étais très rétive au départ à l'idée de voir ce film. Je me demandais ce que pouvait m'apporter un remake d'un film que j'affectionne tout particulièrement et que je trouve quasi parfait du point de vue technique. Mais Señorita voulait voir Vivek dans un autre rôle qu'en frère timbré d'Omkara et vu la filmographie de ce jeune homme il n'y avait pas trop le choix étant donné qu'il a fait pas mal de navets entre les Kisna et autres Dosti. Du coup elle a acheté le DVD de Saathiya et par curiosité j'ai commencé à regarder les séquences chantées et dès la chanson d'introduction j'ai été séduite par une Rani espiègle et le beau sourire de Vivek. Du coup, avec Señorita on a regardé le film en entier et je ne suis pas du tout déçue. Certes, l'image et les raccords sont moins fignolés que dans Alaipayuthe (un travail d'orfèvrerie), mais la variété des décors et des extérieurs rattrapait le tout. Le couple Rani/ Vivek fonctionne aussi bien que Madhavan/ Shalini, leur histoire est toujours aussi émouvante. Et la partie où ils se disputent pour des broutilles est aussi chiante que dans la version tamoule. Bref, cette histoire d'Alaipayuthe/Saathiya est comme une bonne pièce de théâtre : on peut varier les décors, les acteurs, la mise en scène (même si là ce n'était pas le cas), elle reste passionnante. Et la musique, remarquable dans les deux versions. Il y a deux chansons qui différent dans la version hindi et elles sont tout aussi bonnes. Bref, je ne me lasse pas de cette BO.

[gorkita]

Classmates

Si vous êtes prêt à supporter 2h d'une romance archi-revue, et de complots estudiantins peu convaincant, alors vous assisterez à une demi heure super inattendue, à base de retournements de situation habilement masqués pour un sub-plot bien foutu. Les 10 dernières minutes renoue avec l'histoire du début, et sont donc nazes. J'ai plus d'une fois failli abandonner le visionnage, mais je me suis accroché vu les bonnes critiques du film. Cela dit étant donné le ratio de bons moments je sais pas si ça vallait le coup.

[Didi]

Ram Jaane
Maya m'avait dit à propos de ce film « il a vieilli précocément et met en scène des situations manichéennes.
Ce n'est pas tant ça qui m'a gênée en regardant ce film, que je n'ai pas trop aimé. Certes, l'image est vieillotte, le OTT tapageur, les chansons pas très originales excepté la chanson titre « Ram Jaane » (qui offre le luxe de réunir Udit et Kumar Samu) et « Chori chori », mais ça aurait pu passer si j'avais réussi à éprouver de l'empathie pour ce Ram Jaane. Qu'il soit mauvais garçon, qu'il est mal tourné, ce n'est pas ça qui m'a posé problème. Ce qui m'a empêché d'éprouver de l'empathie pour lui c'est son ressentiment, sa violence, son agressivité, le fait de prendre la vie comme une vengeance, certes elle ne lui a pas fait de cadeau, mais son victimisme agressif n'arrange rien. Même dans les scènes de séduction, il est agressif ce Ram Jaane.
Il n'y a qu'à la fin, quand il fait semblant d'avoir peur pour que les jeunes orphelins ne suivent pas son exemple où j'ai eu un frémissement d'empathie et encore. Shahrukh le joue très bien, il ne fait qu'un avec ce Ram Jaane pour qui j'ai éprouvé le même dégoût que pour le lâche Devdas (et encore à celui-là, j'avais réussi à éprouver un peu de compassion).

[gorkita]

Paruthi Veeran :

Si par un miracle quelconque vous aviez échappé à la dépression après avoir vu veyyil, alors vous êtes taillé pour Paruthi Veeran.
C'est la quintessence de tout ce que le cinéma tamil peut faire de plus sombre.
C'est beau, sincère, sans artifice aucun et d'une tristesse sans fond. 

[Suraj974]

Paruthi Veeran :

Si par un miracle quelconque vous aviez échappé à la dépression après avoir vu veyyil, alors vous êtes taillé pour Paruthi Veeran.
C'est la quintessence de tout ce que le cinéma tamil peut faire de plus sombre.
C'est beau, sincère, sans artifice aucun et d'une tristesse sans fond. 

pareil, encore un film à classer dans la catégorie 'réalisme dépressif'
J'ai moyennement aimé pour ma part.

[Didi]

pareil, encore un film à classer dans la catégorie 'réalisme dépressif'
J'ai moyennement aimé pour ma part.

C'est quoi cette catégorie réalisme dépressif?

[Suraj974]

pareil, encore un film à classer dans la catégorie 'réalisme dépressif'
J'ai moyennement aimé pour ma part.

C'est quoi cette catégorie réalisme dépressif?

c'est comme ca que j'appelle les films tamouls tres tres tres tristes et totalement déprimant qui te donnent envie de te tirer une balle apres les avoir vu mais que tu aprécies quand meme sans savoir pourquoi

[gorkita]

mais que tu aprécies quand meme sans savoir pourquoi

Je oeux te dire pourquoi je les apprécie : C'est autrement moins superficiel et plus authentique que les meufs en shorts de vynil qui se trémousse sur de la techno avant de rentrer dans leur maison de 28 pièces avec escalier en marbre...

[Didi]

Aayutha Ezhutu

Voici une autre alternative au réalisme dépressif, le réalisme optimiste !

Je ne me lancerai pas ici dans des comparaisons entre la version tamoule et la version hindi étant donné que je n'ai pas vu cette dernière ayant choisi délibérement de commencer par la première. Tout d'abord, car j'avais lu que la version tamoule comportait des scènes clés supprimées dans la version hindi et puis parce que, Señorita et moi, on voulait voir le trio de « chocolate boys » en action et on a pas été déçues !
Que dire sur  la mise en scène qui est excellente (normal me direz-vous c'est Mani Ratnam aux commandes) avec cette narration éclatée qui permet l'exercice de style de montrer une même scène sous des points de vues différents (chose que j'adore) et qui place au centre du récit le personnage central du trio, Michael, leader étudiant charismatique qui par la parole et l'action politique montre que l'on peut faire avancer une société même si elle est gangrénée par les politiciens véreux et la corruption.
La scène centrale qui se répète différemment à quatre reprises présente le trio de personnages : Inba, orphelin qui a mal tourné et est devenu voyou à la solde d'un politicien véreux, Michael et Arjun, jeune étudiant plus intéressé par les filles que par la politique au départ, témoin d'un crime, qui en prenant la décision d'agir va changer sa vie.
Le trio d'acteurs fonctionne très bien : Madhavan, transformé physiquement est très bon en voyou allumé, Surya, très crédible en leader étudiant (il pourrait très bien passer pour un étudiant de troisième cycle sauf dans sa maîtrise du combat, il a d'avantage fréquenté les salles de gym et muscu que les bibliothèques) et le plus mimi de tous, Siddarth, qui joue à merveille la légèreté et l'insouciance jusqu'au moment où il se jette du pont pour sauver Michael.
Bref, vous aurez compris que j'ai beaucoup aimé ce film.
En revanche, quelque chose me taraude : je vois dans ce film et en particulier dans le personnage Michael une référence implicite au Christ. C'est le seul personnage à porter un nom chrétien et ses meetings politiques ressemblent aux « sermons sur la colline » des Evangiles. Ce sont des références explicites, mais il y en a d'autres plus subtiles, comme son sauvetage miraculeux qui apportera la rédemption sous forme d'émancipation à ceux, qu'ils soient jeunes comme Arjun ou villageois, qui auront décidé de le suivre. Mais je m'égare peut-être...

[gandhi tata]

Tu ne t'égare pas et ce n'est surement pas annodin, Michael est un personnage quasi-biblique, à l'image de Moïse, un leader charismatique et sur quelques scènes lorsqu'il parle à sa mère et qu'ils évoquent son père, il dit bien: "Papa n'est n'est pas mort, il vit en moi et je suis l'instrument de ses idées et de sa volonté" c'est une référence assez évidente, sinon lorsque Michael refuse de tuer Inba et le laisser à la justice, on voit cette volonté de refuser de lever le glaive et laisser au jugement dernier.....

Très bon film de Maniratnam pour moi qui est pourtant considéré comme l'un de ses moins bons.

jc

[Didi]

Merci de ta réponse, JC, je pensais m'égarer car si j'ai vu quelques films de Mani Ratnam, si j'ai commencé à comprendre un peu sa filmo et que je repère maintenant ses manies, les plans ou les lieux qu'il aime bien replacer, je ne connais absolument pas ses convictions profondes, ses croyances etc. Tant de références explicites ou implicites à l'Evangile et au Christ (j'y vois plus la référence au nouveau testament qu'à l'ancien, excepté dans le choix du prénom, Michael = Michel : l'ange, bras armé de Dieu chargé d'anéantir le Mal) ne m'auraient pas étonné par exemple d'un Martin Scorsese, de culture chrétienne, en revanche cela m'a plus étonné d'un Mani Ratnam (que je classe peut-être à tort ou à raison comme de "culture hindou"), même si je sais qu'en Inde, en particulier dans la sphère de spiritualité du Kriyâ Yoga, la figure du Christ, souvent comparé à Krishna et ses enseignements (L'Evangile) sont très appréciés.
Je ne connais pas suffisamment le Mahabharata et en particulier le Bagavad Gîta, mais je pense aussi qu'il y a peut-être aussi une référence avec le choix du prénom "Arjun". Pourrais-tu, si tu as des idées me dire encore une fois si je divague ou pas.

En tout cas, si comme tu le dis, ce film est considéré comme l'un de ses moins bons, par qui?? J'en veux beaucoup des "moins bons" dans ce style. AE est un film très complexe qui ne dévoile pas au premier visionnage tous ses secrets (un peu comme Dil se).

[gandhi tata]

Alors dans le Mahabaratha, Arjun est le 3iem frère des Pandavas(les gentils ) il symbolise la jeunesse, la fougue, l'élégance, la classe, le courage et il est surtout reconnu pour être le meilleur archer de ce récit avec Karan(Karna en tamoul | au passage c'est son frère caché)....

Donc l'aurait-il nommé Arjun en référence à la fougue et la jeunesse, très certainement, mais ce n'est pas un modèle de courage, du moins à la fin il y parvient....

Sinon Maniratnam ne fait pas systématiquement référence à la mythologie, mais il y a justement transposé le récit de Karna et Arjun dans le milieu de la mafia et des bidonvilles de Bombay dans Dalapathy avec Rajnikanth(Excellent!)

bref si tu aimes Mani tu et mon amie hihihihi  (j'plaisante, même sans LOL)

C'est un réalisateur dont la filmo est assez eclectique au final, même si certains thèmes sont récurents, il a essayé de s'aventurer en terrain inconnu, et AE est une relecture originale d'"Amours Chiennes", elle en reprend la trame sans repomper et piller l'original.... c'est dans ce sens là qu'on juge ce film comme "moins bon" ou devrai-je dire "inclassable" dans sa filmo partagé entre le terrorisme, l'enfance ou la mafia, mais ce qui est bien avec Mani, c'est que même ses films "moins bons" sont techniquement irreprochables



jc

[Didi]

Merci JC de ta réponse 
Pour l'histoire de Karna/ Arjun, je connaissais vu que j'ai survécu à quelques épisodes de la série Mahabharata (TV indienne des années 80, c'est pourquoi si Mani Ratnam pouvait tourner l'adaptation, je serais ravie  ), moi je pensais plutôt au Bhagavad Gîta et à la conversation Krishna/Arjun (où là je connais nettement moins, faudra que je lise le livre complet, surtout avec des analyses et commentaires), à la symbolique de la parole, mais là je pars dans un délire total, faut que j'arrête.

Le Arjun de AE pas un modèle de courage?? Pourquoi tu dis ça, parce qu'il ose pas dire à son père directement qu'il veut partir aux USA (c'est difficile d'être courageux avec les parents sans tomber dans l'opposition frontale)? En revanche, à l'instant T, alors qu'il est temoin d'un crime, il n'hésite pas un seul instant à s'impliquer en payant de sa personne. Qu'est-ce qu'être courageux? s'opposer frontalement à son père ou sauver un inconnu? vaste programme 

AE s'inspire d'Amours Chiennes?? Dans la structure du récit avec le destin de personnages qui s'entrecroisent (ça s'arrête là), en revanche MR fait un film très personnel, une transposition parfaite dans la réalité indienne (d'ailleurs, Señorita, une fan d'Iñaritu n'a pas été frappé outre mesure par le lien entre les deux films). J'ai l'impression que les critiques de ciné indien et nous avec (sur les forums) aimons bien sodomiser les coléoptères pour bien peu de chose. En tout cas, moi j'aime MR, et ce n'est pas pour te passer de la pommade  , car il y a vraiment une volonté didactique dans la filmo (ou du moins ce que j'en ai vu jusqu'à présent), il garde volontairement le format de cinéma populaire tout en détournant volontairement les codes pour faire passer son message de façon à toucher bien plus de gens et je trouve ça courageux.

Ravie d'avoir échangé quelques messages avec toi, JC 

[pbx67]

Bravo pour vos analyses. Je suis   

Je vais apporter mon petit grain de sel personnel.

Dans le cinéma hindi, Mani Ratnam pour moi, occupe une place à part. Mani Ratnam, c'est les clips videos (Bombay, Dil Se, Yuva) !!! 

Pas seulement parce que ce sont des merveilles visuellement et musicalement. Mais surtout au niveau des paroles : parfois cryptiques, mystérieuses, toujours poétiques, mais jamais mièvres. Elles sont d'ailleurs difficilement transposables en français. Leurs sources d'inspiration, je l'ai appris depuis : les bhajans, les poètes mystiques soufis ou hindous.