Forum Fantastikindia

Votre meilleur scénario de film hindi ?

Démarré par Laurent, 11 Février 2009 à 19:30:32

« précédent - suivant »

Laurent

Suite à divers post' hors-sujet de ma part, notamment une digression dans le topic "Potins de stars" il y a peu, j'ouvre ce topic pour parler des scénarios que j'aime dans les films hindis. Pour moi, Hrishikesh Mukherjee avait fait des bons scénarios dans les seventees (Guddi), Manoj Kumar également (Purab Aur Pachhim), plus récemment il y a les polars de Sriram Raghavan (Ek Hasina Thi, Johnny Gaddaar), les Munnabhai de Rajkumar Hirani (je pense surtout au 2), le film de gangsters Apaharan et, peut-être mon préféré pour ses personnages qui évoluent au cours du film et ses rebondissements réguliers : Khakee.

Je serais donc curieux d'avoir votre avis (notamment dans l'espoir des découvrir des perles rares): quel film hindi a selon vous le meilleur scénario ?

Je ne veux pas forcément revenir sur la définition d'un scénario, qui doit être pour moi riche et original de préférence, mais on peut considérer que les scénarios de K3G ou Kal Ho Naa Ho, bien que les histoires de famille et les romances puissent paraître très courantes, sont vraiment bons, riches et bien menés. Par contre, je reviendrais plutôt sur l'adjectif "bon", qui ne signifie ni "sympa" ni "pas mal" (on avait mentionné à ce propos les intéressants OSO et Anjaam, si je me souviens bien).

Didi

Citation de: Laurent le 11 Février 2009 à 19:30:32

Je ne veux pas forcément revenir sur la définition d'un scénario
Ben tu peux faire un copier-coller de la définition que Señorita nous avait donné. Elle était bien clair et c'est un point de départ  ;) ;) comme ça on aura tous la même définition et il y aura moins de malentendus  ;) ;)

Laurent

#2
Soit, au moins on connaît ma définition et la tienne, je ne me souviens même plus si elles sont différentes, mais ce n'est pas grave. Mais alors, quel est le meilleur (au pire du non hindi, où j'ai plus de choses à découvrir)? Cette année, mon scénario hindi préféré est celui de Shaurya, le passionnant film de cour martiale avec Rahul Bose et Kay Kay (le rôle indien de l'année pour moi !).

Jordan White

#3
Chak de India : Nous passionner (enfin ça été mon cas) pour le hockey sur gazon féminin, avec un entraineur qui passe du souvenir de la défaite de sa prime jeunesse à celui de winner et de découvreur de talent. En plus, esthétiquement c'est chiadé sans en faire des tonnes, et l'histoire permet de rassembler. Un film fédérateur.

Rock on !! : Nous faire partager les émotions d'une bande de potes qui se retrouvent quelques années après leur premier concert, avec la flamme toujours intacte malgré les impératifs professionnels, les coups durs et les espoirs parfois déchus. J'ai trouvé cela dix fois meilleur que Presque célèbre (mais bon je ne supporte pas Kate Hudson qui est l'héroïne du film).

Bombay : le terrorisme, le fanatisme, l'amour dans un film ni trop long ni trop court, dirigé de main de maître.

Diwale Dulhania Le Jayenge : la comédie des 90's qui enterre à peu près toutes les comédies de la fin des années 2000 sauf Ugly aur Pagli. Rythme dingue, dialogues savoureux, alchimie des comédiens. Et puis, quelles musiques et quelle mise en scène !

No Smoking : un labyrinthe, un mystère qui livre petit à petit ses clés. Un scénario original, étrange, qui prend parfois son inspiration chez Lynch, mais le modèle est plus que respectable.

Dans les classiques : Satyam Shivam Sundaram : un film passionnant sur la notion de fascination/répulsion, sur la notion d'obsession personnelle (celle artistique de Shashi Kapoor qui ne supporte pas la différence, la laideur et veut que sa promise soit parfaite). L'un des plus beaux si ce n'est le plus beau rôle de la plus belle actrice indienne de l'époque (et encore aujourd'hui) Zeenat Aman.

Karz : je trouve l'histoire de réincarnation assez jubilatoire dans son premier degré et l'interprétation itou.




Laurent

Karz est fun avant tout pour l'acteur et les chansons, le scénar' a sa petite originalité, je te l'accorde, à défaut d'être plus riche que 3-4 étapes émaillées de masala. No Smoking est l'un des meilleurs (et des plus originaux) films indiens de ces dernières années, mais je ne suis pas sûr de comprendre le scénario. CDI, bon film de sport, mais je trouve le scénar' conventionnel dans le genre, et puis SRK ne vaut pas des acteurs plus vieux, je préfère Dharmendra dans Apne dans le style mentor... Enfin tu cites des films bons, voire très bons (Bombay est mon Ratnam & Kolly préféré), mais, en exceptant le Zeenat Aman que j'ai pas vu et l'hallucinant No Smoking, je trouve que certains des scénarios sont très classiques dans leurs genres respectifs.

Didi

Je ne voudrais pas briser vos certitudes, les gars  :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: mais Bombay est un film tamoul, même s'il a été doublé en hindi. Il a été écrit et réalisé par un tamoul  ;) ;)

Laurent

Je l'ai bien suggéré dans mon post précédent, Didi (je suppose que la V.O. officielle est en tamoul). Le scénario de ce meilleur film tamoul est pas mal, mais il ne vaut pas celui de films un peu inférieurs/moins déchirants mais un peu plus riches comme Nayakan ou Anbe Sivam. Pour en revenir aux hindis, les meilleurs scénarios originaux que j'ai cités plus haut n'appartiennent pas, à part mon préféré K3G, à mon top ten des chefs-d'oeuvre Bolly pour moi, qui sont surtout des gros SRK d'époque ou d'amour.

fracasse

En lisant ce topic je me suis d'abord dit que c'était un challenge bien difficile à relever que de trouver des films hindis avec d'excellents scénarii.
Et puis je me suis pris au jeu et en fin de compte j'en ai trouvé pas mal. Pas forcément des chefs d'œuvre mais ils m'ont frappé soit par leur force soit par  leur originalité ou encore leur capacité à rendre extrêmement présents et réels des personnages, des lieux, des histoires,

- Jaane bhi do yaaro de Kundan Shah : comédie noire et loufoque qui compte des scènes de légende.
- Muskurahat de Priyadarshan : le charme léger des rencontres improbables, télescopage d'un vieux juge ayant pris sa retraite dans une station climatique (Amrish Puri super cool), de deux jeunes guides et d'une fofolle qui débarque dans leurs vies.
- Teesri kasam de Basu Battacharya : une histoire qui prend son temps sans jamais ennuyer, le charme bucolique des campagnes, des foires de village, des gens simples, un conducteur de char à bœufs et une danseuse itinérante, un chef d'œuvre discret ébouriffant de poésie.
- RGV avec Company, Satya, Kaun.
- la fable de Chandan Arora Main madhuri dixit banna chahti hoon!
- Shyam Benegal qui s'aventure chez Steinbeck dans Mandi.
- Bawarchi de Hrishikesh Mukherjee.
- Earth et Fire de Deepa Mehta.
- le réalisme social de Salaam bombay!, Dev, Chandni bar.
- la comédie spirituelle de Guru Dutt Mr and mrs 55.
- Shree 420 de Raj Kapoor, avec ses touches à la Capra et à la Chaplin.
- Madhumati de Bimal Roy, noir et blanc fougueux romantique en diable.
- Mrityu dand et Aanch pour la peinture de la violence d'un monde rural archaïque.
- Khamosh de Vidhu Vinod Chopra, joli suspense à la A.Christie avec Shabana Azmi et Amol Palekar dans leur propre rôle.
- Mother india pour son souffle mythologique.

Tout à fait d'accord sur les Munnabhai, Ek hasina thi, Khakee, DDLJ, Satyam Shivam Sundaram. Par contre Apaharan, certes bien construit, m'a laissé complètement froid.
Bombay c'est autre chose. Quelque chose me gène parfois avec Mani Ratnam, de l'ordre du conventionnel ou du 'racolage' :-\
Et ça fait un bail qu'un film indien récent ne m'a pas tenté mais là vous m'avez donné bien envie de voir No smoking ^^

Laurent

#8
Eh bien je suis curieux de voir Jaane bhi do yaaro ! Quant à Bawarchi avec Rajesh Khanna, je suis d'accord, H. Mukherjee n'a fait que des beaux films à ma connaissance, avec de bons scénarios. En ce domaine, ces titres d'anciens films me font penser que c'était peut-être meilleur à l'époque de Hrishikesh, Manoj Kumar et autre Vijay Anand (mais je ne regarde pas assez de vieux films pour en être sûr). De nos jours, le spectre des genres abordés à Bollywood est plus large, mais les films de sport ont toujours la même trame, et on a vu la pauvreté narrative des super-héros hindis de cette année (Krrish avait cependant un scénario pas mal). Par contre, un remake comme Don a déjà la matière scénaristique de l'original, qui a été modernisée et enrichie pour tenir 2 h 40 avec un scénario de gangsters/espionnage, un très bon divertissement.

Didi

#9
Citation de: fracasse le 18 Février 2009 à 01:43:01
- Jaane bhi do yaaro de Kundan Shah : comédie noire et loufoque qui compte des scènes de légende.
- Muskurahat de Priyadarshan : le charme léger des rencontres improbables, télescopage d'un vieux juge ayant pris sa retraite dans une station climatique (Amrish Puri super cool), de deux jeunes guides et d'une fofolle qui débarque dans leurs vies.
- Teesri kasam de Basu Battacharya : une histoire qui prend son temps sans jamais ennuyer, le charme bucolique des campagnes, des foires de village, des gens simples, un conducteur de char à bœufs et une danseuse itinérante, un chef d'œuvre discret ébouriffant de poésie.
- RGV avec Company, Satya, Kaun.
- la fable de Chandan Arora Main madhuri dixit banna chahti hoon!
- Shyam Benegal qui s'aventure chez Steinbeck dans Mandi.
- Bawarchi de Hrishikesh Mukherjee.
- Earth et Fire de Deepa Mehta.
- le réalisme social de Salaam bombay!, Dev, Chandni bar.
- la comédie spirituelle de Guru Dutt Mr and mrs 55.
- Shree 420 de Raj Kapoor, avec ses touches à la Capra et à la Chaplin.
- Madhumati de Bimal Roy, noir et blanc fougueux romantique en diable.
- Mrityu dand et Aanch pour la peinture de la violence d'un monde rural archaïque.
- Khamosh de Vidhu Vinod Chopra, joli suspense à la A.Christie avec Shabana Azmi et Amol Palekar dans leur propre rôle.
- Mother india pour son souffle mythologique.


Bombay c'est autre chose. Quelque chose me gène parfois avec Mani Ratnam, de l'ordre du conventionnel ou du 'racolage' :-\

Je ne sais pas, il y a un truc qui me gêne dans ton message. Outre le fait que tu dépeignes Mani Ratnam comme un réalisateur "racoleur" et/ ou "conventionnel", qualifications avec lesquelles je suis en total désaccord, que je ne comprends pas et que je te demanderai d'expliquer, si tu le veux bien, tu cites des films de réalisateurs de provenances diverses, qui ne sont pas issus de l'industrie cinématographique hindi (tels que Deepa Mehta, Mira Nair, qui, par leur condition de NRI, véhiculent d'autres traditions cinématographiques ou Shyam Benegal, issu de la nouvelle vague bengali) et qui font un cinéma fort différent des films produits par ladite industrie, qui était la question de départ. Je crois que le propos d'un Raj Kapoor en réalisant Shree 420 qui préconisait un cinéma résolument populaire est complètement différent de celui de Mira Nair pour Saalam Bombay, même si les deux films présentent des histoires originales.

Je finirai en répétant un nouvelle fois que Bombay est un film tamoul, même s'il a été doublé en hindi. Si j'insiste tant sur ce fait, ce n'est pas par rapport à la langue, mais à la tradition cinématographique. Les différentes cinématographies de l'Inde après l'indépendance ont évolué différemment avec des préoccupations en particulier idéologiques différentes. La cinématographie la plus productive, celle de l'industrie de Bombay, a pris le parti (après quelques tergiversations dans les années 50, ce que l'on peut voir avec les films de Guru Dutt où avec chacun de ses films, il pose des questions intéressantes sur la place des créateurs dans cette nouvelle société en construction) de tourner le dos à la réalité sociale du pays, d'évacuer le politique et l'idéologique pour devenir "l'usine à rêves". En revanche, la cinématographie bengali et dans une moindre mesure, les cinématographies du Sud (Tamoule et malayalam) n'ont pas fait ce choix.

PS : je vais poster dans la section cinéma tamoul, un article très intéressant sur les liens entre politique et cinéma dans la cinématographie tamoule.

Laurent

Oui, "racoleur" ça me paraît vraiment très dur pour quelqu'un qui a l'une des meilleures carrières de l'histoire du cinéma indien, je connais des réalisateurs indiens moins talentueux et plus racoleurs. Ta remarque, Didi, sur les cinémas du sud qui ont conservé le réalisme et l'idéologique au contraire de Bombay est en effet pertinente pour le "général", pour la règle, étant entendu que les exceptions au nord "hindi" (le cinéma réaliste de Mahesh Manjrekar : Pitaah, Vaastav) comme au sud (le film d'action ultra-stylisé Billa 07) sont tout à fait permises. Cela dit, au-delà de son émotion plus "naturelle" que les sentiments stylisés du cinéma hindi, Bombay comprend mélodrame et chansons, de ce point de vue-là c'est du cinéma populaire comme celui qu'on appelle "Bollywood".

Jordan White

Citation de: Didi
La cinématographie la plus productive, celle de l'industrie de Bombay, a pris le parti (après quelques tergiversations dans les années 50, ce que l'on peut voir avec les films de Guru Dutt où avec chacun de ses films, il pose des questions intéressantes sur la place des créateurs dans cette nouvelle société en construction) de tourner le dos à la réalité sociale du pays, d'évacuer le politique et l'idéologique pour devenir "l'usine à rêves".

A l'exception notable de Rang de Basanti et Hazaaron Khwaishein Aisi à mon sens.






Didi

#12
@ Jordan, oui effectivement dans la tendance générale du ciné hindi "usines à rêves" il y a des exceptions comme RDB ou HKA, ou même un Chandni Bar ou un Page3.

@ Laurent, l'une des grandes forces du ciné du Sud, dont Bombay est un exemple parmi d'autres est de garder la forme populaire avec chansons mélange de genre (comédie, drame, romance, drame social) tout en gardant un certain réalisme dans la représentation sociale. Par exemple, Pakal, dont j'ai fait la fiche, illustre aussi cette tendance même s'il ne reste qu'une chanson, quelques bagarres, mais le drame social du suicide des paysans indiens est présenté avec un certain réalisme. Mais à ce titre, on a aussi un Kaadhal, AE, KM, 16V., les films de Bala, qui mêlent aussi social ou sujet exigeant  peu traité et formes populaires (comme Naam Kadavul, que je meure d'envie de voir, car les Aghoris saadhus, ce n'est pas un sujet particulièrement facile).
A côté de ce cinéma social, il y a bien sûr les massalas d'action (soit ruraux, soit urbain type Billa 07)
Cette forme de ciné populaire tout en traitant de sujets sociaux est ce qui distingue d'ailleurs le ciné du Sud et le cinéma bengali qui se rapproche plus des standards du film d'auteur.

Edit : je viens de me rappeler que Rang de Basanti n'est pas un scénario original hindi. C'est un remake de films du Sud d'abord l'original Malayalam (dont je ne connais pas le nom), puis le remake telugu sorti sous le tire de Yuvasean (4 the people), lui-même doublé en tamoul et sorti sous le tire de 4 Students. Cela explique peut-être l'introduction du politique dans un film hindi  ;) ;)

fracasse

Citation de: Didi le 18 Février 2009 à 18:39:42
Je ne sais pas, il y a un truc qui me gêne dans ton message. Outre le fait que tu dépeignes Mani Ratnam comme un réalisateur "racoleur" et/ ou "conventionnel", qualifications avec lesquelles je suis en total désaccord, que je ne comprends pas et que je te demanderai d'expliquer, si tu le veux bien, ...

Bien volontiers.
Je précise d'abord que certains films de Mani Ratnam figurent parmi mes favoris, comme Dil se ou Kannathil muthamittal. Et on est souvent plus exigeant avec ceux que l'on aime.

Bon j'avais mis des guillemets et un smiley parce que je ne savais pas trop comment l'exprimer, j'ai été trop lapidaire. Pour Bombay déjà un peu, et plus tard avec Guru, je suis gêné par l'ambiguïté d'un cinéma qui s'attaque à des sujets sérieux, plutôt réservés au cinéma parallèle voire au documentaire, en utilisant les outils du cinéma le plus commercial : mélo, chansons, dont certaines outrageusement plaquées, esthétique clipesque. Certes c'est ce qui fait l'originalité de Mani Ratnam et c'est techniquement brillant. C'est aussi ce qui fait son succès je pense. Non pas que je lui en veuille d'avoir du succès, mais j'ai du mal à comprendre sa démarche, son point de vue, je ne vois pas de ligne idéologique claire. Et au vu des sujets abordés il devrait y en avoir une non ?
Et du coup je me sens parfois en position de voyeur, en train d'apprécier un beau spectacle, alors qu'il s'agit justement de tout sauf d'un beau spectacle...
Bien sur ça n'est pas réservé à Mani Ratnam et c'est même assez répandu il me semble (le voyeurisme, l'illustratif, la banalisation de sujets qui mériteraient un traitement plus exigeant ou engagé...).
En cela il est pour moi très conventionnel, et peut être un peu démagogue.


Citation de: Didi le 18 Février 2009 à 18:39:42
...tu cites des films de réalisateurs de provenances diverses, qui ne sont pas issus de l'industrie cinématographique hindi (tels que Deepa Mehta, Mira Nair, qui, par leur condition de NRI, véhiculent d'autres traditions cinématographiques ou Shyam Benegal, issu de la nouvelle vague bengali) et qui font un cinéma fort différent des films produits par ladite industrie, qui était la question de départ. Je crois que le propos d'un Raj Kapoor en réalisant Shree 420 qui préconisait un cinéma résolument populaire est complètement différent de celui de Mira Nair pour Saalam Bombay, même si les deux films présentent des histoires originales.

Eh bien...la question de départ c'était juste les « meilleurs scénarios de films hindis »?
Et même : « au pire du non hindi ». Histoire de découvrir peut-être des « perles rares ».
Je n'ai lu nulle part qu'on se limitait à Bollywood.
Ce n'est donc rien de plus qu'une liste de films contingentée par ce que j'ai pu voir (ou pas, ou pas encore), un inventaire à la Prévert si tu veux, tout de même essentiellement en langue hindi et sur des sujets indiens et dont le point commun est justement de présenter des histoires fortes ou originales, à mes yeux.
J'aurais pu parler aussi de films tamouls ou bengalis ;) sauf que je n'en ai pas vu beaucoup.

Didi

#14
Pourquoi réserver les sujets graves (émeutes, terrorisme) à des films d'auteur et à des documentaires? Cela signifie toucher une faible audience, qui plus est une élite. Justement, la grande force de Bombay est de traiter les émeutes religieuses et de délivrer un message de tolérance qui soit accessible au plus grand nombre. Par ailleurs, je ne trouve pas que les chansons soient "plaquées" dans Bombay où il y a vraiment un hiatus entre la première partie qui est une romance classique (un peu accélérée tout de même) avec une narration caractéristique et donc les chansons et la deuxième partie, filmée caméra à l'épaule, au plus près des personnages et qui utilise justement des techniques du documentaire.
Dès la première fois où j'ai vu Dil se qui reprend ce principe (commencer comme une romance pour passer au film politique), l'un des premiers films hindi que j'ai vu, j'ai été bluffé par le traitement du terrorisme dans une fiction (un traitement fin qui tente d'en explorer certaines causes, pas un traitement spectaculaire), par le propos du réalisateur (que je ne connaissais pas encore).

Dil se est pour moi l'une des meilleurs scénarii hindi pour ne pas être hors sujet.

Alors, c'est vrai qu'au départ la discussion est partie du fait que Laurent trouvait que les scénarii hindi (sous-entendu l'industrie hindi, alias Bollywood, terme que je rechigne de plus en plus à employer) n'étaient pas originaux, c'est ce qui a motivé la création de ce topic.