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MY NAME IS KHAN 1ère BA !!

Démarré par lalita, 16 Décembre 2009 à 20:43:31

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Ghanan

#30
Les 3 k à la BBC : )

http://www.bbc.co.uk/asiannetwork/bollywood/

Excellent. Ils ont la alloo !!  :mrgreen:
Karan est en feu !

Didi

Trop fort la musique de Don pour l'arrivée du Shah, la grande classe (en revanche, je regarderai plus en détail demain  8) 8))

Didi



Flo1986

Ca y est, je l'ai vu! (oui, l'avantage d'être à Londres....)

Eh bien franchement, je suis déçue, ne vous attendez pas du tout à un chef d'oeuvre... Par rapport au topic qui parlait de l'influence du film sur l'engouement pour Bollywood, ben c'est pas gagné... A moins qu'ils enlèvent la dernière heure du film, et encore.

[Attention SPOILERS]

La première partie était chouette, une bonne histoire d'amour comme Bollywood en a le secret, avec le pauvre autiste qui tombe amoureux de la jolie mère célibataire, avec l'opposition familiale de rigueur (qui dure 10 minutes).
Après l'intermission, j'ai légèrement envie de dire que ça part en sucette... Le drame arrive (là ca va encore), et SRK part dans une quête invraisemblable, rencontrant les pires clichés américains et musulmans (la mama noire, l'islamiste, ....).
La dernière heure est un déluge de bons sentiments, tout le monde s'aime à la bisounours (oooh tous les nouveaux amis du pauvre autiste qui décident de venir aider ces pauvres noirs en danger  :-\). Puis vient le dernier retournement de situation, avec SRK qui se fait poignarder de la façon la moins crédible qui soit, et 5 minutes après on est à nouveau sur la route de la bonne fin bien prévisible!

Bref, faudrait que Karan Johar arrête d'essayer de faire des films à message, ça ne lui réussit pas du tout! Là, le résultat est un Forrest Gump qui tombe à plat, et passe complètement à côté de son message de base "musulman =/= terroriste" vu qu'on n'y croit pas.

[Fin spoilers]

Artichoke

merci pour ton avis flo! (mais pas lu les spoilers...)
les avis ont l'air assez partagé sur les 2 parties du film. reste plus qu'a attendre mai pour se faire son propre avis :)

ma soeur a pu le voir aussi, je sais pas ce qu'elle en a pensé parce que pas eu le temps de lui parler, mais voila l'avis d'une de ses camarades de classe, qui a l'air d'être étrangère aux films bolly, si ça vous intéresse...
http://d2aprod.wordpress.com/2010/02/13/my-name-is-khan-de-karan-johar/
bas.

Laurent

Intéressant ton avis, Flo ! Je trouve depuis longtemps que ce sujet est casse-gueule pour Karan Johar (je n'aime pas trop son précédent, KANK, qui se prenait un peu trop au sérieux à mon goût), mais c'est un réalisateur ambitieux à sa manière, et j'espère quand même découvrir un bon film, même un ovni cinématographique hinglish, pourquoi pas, le couple SRK-Kajol doit certainement donner une bonne première moitié et de belles scènes romantiques, au moins.

Flo1986

Oui en effet, c'était un sujet casse-gueule... ca a pas raté :mrgreen:
Je suis allée le voir avec deux amis, dont une indienne, et on a le même avis: bonne première partie, mais la seconde .... Et je confirme, la première partie ravira les fans, SRK-Kajol sont toujours beaux ensemble.

En fait je crois que j'aurais préféré que Karan Johar choisisse son camp pour la seconde partie: soit le vrai drame triste et réaliste (un peu comme Bombay), soit l'opposé, mais pas un mélange des deux.

Bref, je vais essayer de me remettre aux bollys car j'ai envie d'effacer cette déception, et je n'ai vu aucun film récent depuis Dil Bole Hadippa!

Didi


lalita

http://www.ecranlarge.com/

Le film est à l'honneur sur le site avec des sous-titres en français. Sortie prévue le 26 Mai
Vas-y clic pour TAHO !!

http://www.myspace.com/taholian

Claire

Rien que de lire "le 26 mai au cinéma" EN FRANCAIS!, ca fait plaisir. Oui je sais, il m'en faut peu  ;)

Didi


melinaloula

#42
C'est génial oui toutes ces promos !
Moi qui suis passionée, je me réjouit de tout ça, il faut que je vois avec mon amie qui étudie avec moi le cinéma, aussi passionnée d'amour, je crois que l'on va faire un projet sur un thème d'une de ses promo, cela va etre top  :mrgreen:

Jordan White

#43
J'ai pas aimé. Pas détesté mais j'ai trouvé cela ennuyeux, et interminable dans sa dernière partie.

Je me demande si je ne trouvais pas plus de qualités à Kabhi Alvida Na Kehna malgré là aussi ses gros sabots.

Shahrukh Khan et Kajol c'est une longue histoire d'amour...à l'écran. Depuis 1993 et Baazigar (dans lequel le débutant Shahrukh après son rôle controversé dans Deewana apparaissait en tenue de Zorro à cheval, un grand moment de second degré qui fut pourtant pris au premier) le couple a crée une mythologie en réinvenant l'histoire romantique dans le ciné hindi et plus généralement dans l'histoire du ciné tout court. L'alchimie a toujours été au rendez-vous grâce à Dilwale Dulhania Le Jayenge qui leur a donné le statut de superstars puis Kuch Kuch Hota Hai et La Famille Indienne. Karan Johar revient derrière la caméra après un Kabhi Alvida Na Kehna laissant une curieuse sensation de trop plein mélodramatique. Même si le sujet était assez osé dans le ciné indien (l'adultère), le film était long et lourd. Retrouver le couple Shahrukh/Kajol réunit neuf ans après La Famille Indienne laissait augurer du meilleur...Las, Karan Johar cinéaste qui n'a jamais lésiné sur la charge mélodramatique calque une histoire d'autisme sur celle des attentats du 11 septembre en insistant sur le comportement des américains vis à vis des musulmans. Son film lui-même est un amalgame dans lequel s'entrechoquent le chaud et le froid, la lourdeur et une poésie soudaine, des moments de catharsis espérés et d'autres frôlant le grotesque. Impossible à mon sens d'être indifférent devant ce My name Is Khan qui se lance à toutes enjambées dans un drame se voulant aussi universel que dénonciateur. Après un début posé voire serein, qui montre un homme marcher seul à l'aéroport en attendant l'embarcation, le regard oblique et les yeux vitreux, My Name is Khan est une succession ininterrompue de scènes tendant à faire travailler les glandes lacrymales. Tant d'efforts voire d'acharnement à nous faire pleurer ou à vouloir à tout prix que ce soit le cas, avec une bonne conscience quasi papale n'est pas nouvelle chez Johar, cinéaste des excès dramatiques. C'était le cas dans la Famille Indienne, avec les histoires culturelles et religieuses, les différences de castes, la dualité famille hindoue/musulmane, la figure du père intransigeant voire tyrannique. Mais le contexte, le pays dans lequel il était tourné, en Inde bien sûr, avec son côté fastueux et sa confiance absolue dans les variations chromatiques, le spectacle musical et l'élan prodigieux permettaient de tout faire passer, y compris le message parfois asséné au marteau piqueur. Ici, la caméra de Johar qui découvre les Etats-Unis du Sud, les états où semble encore courir la gangrène du racisme, de la xénophobie, à l'encontre des musulmans barbus, peut au choix désarçonner ou profondément agacer. Les intentions sont parfois bonnes mais la mise en image ne passe pas, en tout cas Johar enfonce toutes les portes ouvertes et manque même de pudeur par moments.


Le regard posé par le cinéaste sur la volonté d'un homme à s'affranchir des préjugés et aller jusqu'au bout de son parcours personnel, théologique, tend bien vers l'oecuménisme, la force d'une religion qui serait la même pour tous et unanimement saluée : celle de la pureté des sentiment et du coeur. Le voeu de Johar est pieux, la mise en image et la mise en scène beaucoup plus critiquable voire par moments simplement exaspérante. Epaulé par des caméras tournoyants (souvent autour du pot), ses longs travellings mais surtout, et c'est bien le pire, ses horribles ralentis qui n'ont que d'autre justification que celle de surappuyer un discours déjà tonitruant au niveau du chantage aux larmes, le cinéaste nous disant qu'il nous aime ou en tout cas qu'il cherche coûte que coûte à le prouver et à nous le prouver. Et surtout qu'il a compris mieux qui quiconque, ses personnages, leurs luttes, leur foi, leur avenir. Il y a cette séquence dans l'église où le gospel panse les plaies, celle trop étirée de l'entraînement de soccer qui tourne au drame, et la fin, qui fait souvent penser à une pub United Colors, avec ses envolées de violons et ses ralentis en nombre. Le discours sous-jacent du réalisateur c'est aussi celui cette tolérance au beau visage porté en étandard, celle qui appelle au respect, avec cette sympathie si lisse, si mielleuse, si politiquement correcte, que l'on se demande quand tout cela va bien pouvoir finir. Car à l'inverse, quand il filme une séquence de prière avec un Imam porté sur la vengeance, auquel il ne manque plus que le couteau entre les dents, l'intolérance est ici très méchante, les forces de police très souvent violentes, et San Francisco un arrière-plan plutôt prétexte, avec des retournements de situation revenant à intervalle régulier pour nous faire comprendre que la civilisation d'aujourd'hui tend peu à peu à s'écrouler après avoir épuisé les références sur lesquelles elle s'était construite: la déclaration d'indépendance des Etats-Unis, l'effort par le travail, l'intégration des étrangers, l'eldorado, etc. C'est peut-être, en filigrane un mode de production qui commence à marquer ses limites créatrices et à courber l'échine devant le géant Hollywoodien auquel My Name Is Khan voudrait tant ressembler jusqu'à y parvenir. Au bout d'une heure, le film qui avait des qualités de comédie romantique, grâce au couple principal, se laisse aller au long et monotone pensum. La patte de Johar se fait lourde, les dialogues banals, et malgré une photo très soignée qui est d'ailleurs plus à son avantage durant les quarante cinq premières minutes que durant la suite, My Name Is Khan s'enlise dans une course éperdue vers l'honneur retrouvé, sans forcément de drapeau flottant au vent, mais avec beaucoup de facilités et de raccourcis. Reste des scènes très amusantes, celle du livre de "L'amour pour les nuls" et la blague qui suit, le mariage entre Rizvan et Mandira, éclairé par des saris magnifiques, la séquence de la coupe de cheveux, avec les halos de lumière, un petit moment qui semble entre parenthèse, aérien et charnel. Contrairement à Pyaar Impossible, j'avais placé de sérieux espoirs dans ce My Name Is Khan, mais le jeu poussif de Shahrukh khan qui m'a semblé n'être dirigé que par lui-même, aussi sobre que l'était Dustin Hoffman dans Rain Main, c'est à dire l'inverse de Tom Cruise, l'étrange absence de Kajol (par ailleurs époustouflante dans les premières scènes, avec l'idée -pour une fois dans le film - de laisser la surprise et l'étonnement s'installer avec une steadycam qui fonce vers Rizvan ne laisse rien deviner du visage de Mandira si ce n'est l'imaginer grâce à la voix hors-champ), les seconds rôles quasi inexistants ne parviennent pas à sortir ce My Name Is Khan de la fresque très appuyée, un peu vaporeuse et ennuyeuse. Rendez-vous manqué pour moi, incontestablement. Kajol reviendra-t-elle au cinéma, ce qui reste moins sûr, ce qui signifierait alors que ce My Name is Khan est son dernier film ?

Laurent

Tu parles bien des excès mélodramatiques "ultimes" de Johar. En revanche, j'ai mal compris l'histoire de Dustin Hoffman, tu ne l'apprécierais pas dans Rain Man ? C'est sûr qu'un autiste, c'est pas forcément sobre dans la vie.