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Messages - Didi

#31
Citation de: Marine le 12 Mars 2012 à 20:37:11

Oui quelle que soit la religion ou la culture, c'est l'intégrisme qui pose problème. Par contre je n'imaginais pas l'intégrisme organisé en parties politiques (d'un autre côté je n'ai jamais étudié le sujet, ma partie c'est l'antiquité :roll:).

Ben des "milites Dei" il y en a depuis l'antiquité  ;) ;)
Oui, l'intégrisme m'en a fait perdre mon latin, en l'occurrence, mon orthographe  :crazy: :crazy:

Moi, l'émission d'Arte m'a un peu déçue l'alternative entre la militance fanatique et l'élection de Miss ne m'a pas semblé quelque chose de très émancipateur (désolée mais aspirer à être miss me semble une autre forme d'aliénation) alors qu'il y a plein d'ONGs justement qui militent pour donner une éducation aux filles équivalente à celles des garçons. Il y a aussi le gang des saris roses, des femmes qui luttent contre le poids des traditions (certes en employant parfois la violence aussi, mais justement c'est là où ça devient intéressant), la marche des salopes pour dénoncer les agressions sexuelles et militer pour l'égalité hommes/femmes à Delhi, les love commandos qui se battent contre les crimes d'honneur. Bref, il y avait plein d'autres sujets pour montrer la jeune femme indienne entre tradition et modernité.
J'attendais mieux d'Arte... :boude: :boude: :boude:
#32
Citation de: mel le 12 Mars 2012 à 12:34:40

Le Pakistan et le Bengladesh ont un rapport de mortalité fille/garçon comme on s'y attend. Ca veut dire que le "problème" est lié aux Hindouistes tarés comme on en voit un exemplaire dans le documentaire ?
Ces deux pays sont majoritairement musulmans et non hindouistes (c'est justement le drame de la Partition de 1947). Le problème est plus culturel (global) que religieux et plutôt lié au statut de la femme, puisqu'on retrouve ce même phénomène en Inde, au Pakistan, au Bangladesh, en Chine, en Birmanie, etc.
Ensuite, en Inde, tu as de très grandes disparités d'un état à l'autre, par exemple il vaut mieux être une femme au Kerala (moins de mortalité infantile, moins de disparité de population, taux d'alphabétisation plus important, etc., coïncidence, cet état est majoritairement chrétien) qu'en Uttar Pradesh.
Pour finir, les fondamentalistes hindous, c'est même combat que les intégristes de tous bords, quelle que soit la religion, puisque leur démarche est d'utiliser la religion à des fins militantes et politiques. D'ailleurs, ils sont constitués en partis politiques (Bharatiya janata party, Shiv sena, etc.).
Tu retrouves ces mêmes militants intégristes dans toutes les émeutes inter-religieuses (Bombay 1993, Gujarat 2002, etc.), tu les reconnais à leur écharpe orange.
Par exemple, tu les verras à l'œuvre dans Bombay de Mani Ratnam, dans Rang de Basanti de 2006 et même Hey Ram de Kamal Hassan (où là il est question des émeutes de Calcutta et de l'assassinat de Gandhi).
D'autre part, si tu prends les productions de Sooraj R. Barjatya, dont la boîte de prod est liée à un parti fondamentaliste (me rappelle plus lequel exactement), tu retrouves la même idéologie distillée à longueur de film.
Tu prends le message de Vivah et le message de l'éminente personnalité fondamentaliste qui faisait un discours sur le rôle et la place de la femme dans la société aux jeunes filles du camp, l'idéologie sous-jacente est exactement la même.

#33
Citation de: Didi le 07 Janvier 2010 à 14:22:06
Canal+ diffuse actuellement et ce, pendant un quinzaine de jours, Slumdog Millionaire de Dany Boyle, ainsi qu'un reportage intitulé "Les Toiles de l'Inde" sur des formes de projection de cinéma populaire (projecteur ambulant, un gus qui, à Magalaon, filme des remakes, dans le style du film, Soyez sympa, rembobinez!, c'est-à-dire, en utilisant les moyens du bord et le système D, tout en intégrant au film des problèmes du village où il vit afin de sensibiliser la population sur des problèmes précis).

Citation de: Didi le 19 Décembre 2009 à 00:22:20
Shatranj Ke Khilari (Les joueurs d'échec) de Satyajit Ray passe actuellement sur CineCinema Classic, suivi d'un reportage sur les cinémas de l'Inde du Nord au Sud : le cinéma bengali.
Je vous recommande les deux  ;) ;)
Je remonte ce fil pour Mel, car j'ai fait référence à ces reportages à plusieurs reprises dans d'autres messages.
#34
Cinéma indien / Re : Re : Bolly&Co'
06 Mars 2012 à 22:36:45
Citation de: mel le 06 Mars 2012 à 13:35:47
Citation de: jaamunaa le 06 Mars 2012 à 10:28:04
J'avoue, mel, être assez amusée quand je lis que tu te dis « nouveau dans le cinéma de Bollywood » alors que visiblement tu en as vu au bas mot vingt fois plus que moi ... mais bon je ne suis pas boulimique, si en fait je l'ai un peu été en 2007 et 2008 jusqu'à saturation ce qui m'a amenée à un gros break de 2009 à 2011.

Bein non en fait. Par exemple, ce soir, je vais essayer de regarder Mother India que je n'ai même pas vu (pourtant n°7 des intemporels). Je crois avoir compris que le film repose sur un personnage central féminin :P

P.S: le DVD Eros de Mother India, venant du rachat de DEI, présente une très belle qualité visiblement (c'est du progressif comme beaucoup de DVD DEI). Par contre, les sous-titres en français sont à la limite du compréhensible, je m'en passerai.
C'est dommage que tu aies opté pour la version Eros, alors que le DVD Bodega est très bon, très bonne qualité d'image et sous-titres français impeccables :
http://www.fantastikindia.fr/site/Pour-les-fetes-offrez-du-reve
:sorry: :sorry:
#35
Cinéma indien / Re : Bolly&Co'
06 Mars 2012 à 09:41:09
Je ne poursuivrai pas cette discussion ayant déjà donné à plusieurs reprises, cf. http://forum.fantastikindia.fr/index.php?topic=1625.15
#36
Cinéma indien / Re : Bolly&Co'
05 Mars 2012 à 23:04:10
J'avoue que je ne te comprends pas trop. En premier lieu, parce que tu projettes des concepts de la morale chrétienne et plus particulièrement catholique (l'expiation, la culpabilisation, la charité, etc.) sur ce film qui ne l'est pas. Ensuite, il faut voir la société indienne comme une société profondément patriarcale, effectivement dominée non par des porcs (les pauv' cochons n'ont rien à voir là dedans) mais par des hommes.
Je n'ai pas vu no one killed Jessica, donc je ne peux émettre de jugement, mais la grande différence entre Chak de India et The Dirty Picture saute aux yeux : les filles de Chak De se battent avec des armes masculines : le sport, d'ailleurs c'est ce qu'on leur reproche, de ne pas rester dans leur rôle de fille, idem pour Dil Bole Haddipa où l'héroïne se fait carrément passer pour un garçon et renonce à sa féminité (c'est la même chose mais en moins subtil), alors que dans The Dirty picture, l'héroïne se bat avec des armes typiquement féminines (son corps et la façon de l'utiliser, de le mettre en valeur).
D'ailleurs, c'est le point commun entre Aaja Nachle, Laga chunari mein Daag et the Dirty picture, les trois héroïnes se battent avec les mêmes armes : leur corps de femme et leur séduction, l'une avec la danse, l'autre en vendant ses charmes au sens propre du terme et la troisième au sens figuré (elle n'est pas directement sur le trottoir, mais c'est un détail géographique, elle se vend d'abord à la superstar en devenant sa maîtresse, ensuite elle vend du fantasme, sur grand écran). Dans les deux premiers films, il y a un happy end, l'héroïne parvient à ses fins, flop commercial, dans le troisième, elle finit seule et condamné par la société (hommes et femmes l'ont condamnée en appliquant la vision dominante d'une société patriarcale) et se suicide. Elle subit le châtiment à la mesure de la transgression et le film est un succès commercial. Je n'appelle pas cela une coïncidence.
Le cinéma populaire hindi peut évoquer certains problèmes, mais ce n'est pas un cinéma militant, engagé, il y a trop d'enjeux commerciaux pour cela.
Les Yellow boots, je n'ai pas vu, mais Dev D n'offre pas une vision plus scandaleuse de la femme que celle de Devdas (version Bansali ou Bimal Roy) ni même de celle du roman de Chatterjee à l'origine de toutes les versions, à la seule différence près que le roman date du début du XXe siècle et Dev D début XXIe.
Si tu veux voir d'autres images de la femme dans le cinéma indien, regarde du cinéma bengali, en particulier des films de S. Ray ou même Bandit Queen ou même regarde I AM AFiA.

J'attends de voir un film sur le gang des saris roses de l'U.P. ou sur la marche des "salopes" qui a eu lieu récemment à Delhi, mais ce n'est pas demain la veille!!

#37
Cinéma indien / Re : Bolly&Co'
05 Mars 2012 à 20:55:54
Ouais, bob, je ne suis pas très d'accord avec la vision de Mel sur "l'expiation des fautes", morale semble très marqué catho (surtout la notion d'expiation).
En revanche, vision patriarcale de la société, oui, mais s'il y avait des films "féministes" en Inde, ça se saurait!
Mais ce qu'il faut saluer de The dirty picture, c'est d'avoir donné un rôle principal à une femme et d'avoir fait le pari qu'une actrice pouvait être "bankable". Ensuite, l'histoire de grandeur et déchéance, c'est aussi féministe que peut l'être Nana de Zola. Par ailleurs, cette inspiration de l'histoire d'une vraie actrice jouant les rôles de vamp ne laissait guère de marge puisque la "vraie" Silk s'est suicidée.
Finalement, une dernière chose que Mel semble oublier : si le public des films indiens en France est majoritairement féminin, en Inde, c'est tout le contraire. Donc donner un rôle principal à une femme oui, en plus la faire réussir et donner une fin heureuse, c'est bien trop de risque pour les producteurs (rappelez-vous le personnage de Madhuri dans Aaja Nachle : elle se bat, elle réussit contre vents et marée = flop commercial, je schématise, mais c'est à peu près ça).
#38
Cinéma indien / Re : Que deviennent-elles ?
29 Février 2012 à 20:47:44
On dirait que la boîte de pandore est ouverte  :mrgreen: :mrgreen:
#39
Cinéma indien / Re : Re : Que deviennent-elles ?
29 Février 2012 à 13:05:23
Citation de: Amanpreet, fan de bolly le 29 Février 2012 à 08:37:00
Une reponse très rapide concernant la silicone valley : elles sont plusieurs à y avoir fait un tour, ne serait-ce que Bipasha Basu :p
Et Preity Zinta, Shilpa Shetty, Priyanka Chopra et Sridevi et un long etc. (cf. http://www.youtube.com/watch?v=dgrVSjqZMFM&feature=fvwrel)

Tiens, que deviennent-elles sans maquillage?
Réponse : http://www.youtube.com/watch?v=Y60UufBrsY8&feature=related
ou encore http://www.youtube.com/watch?v=CYGmeszyuAk&feature=related


Ah, et voici quelques acteurs, tout mimi, quand ils étaient petits :
http://www.youtube.com/watch?v=dc7-gTCyhdk&feature=related
#40
Cinéma indien / Re : Que deviennent-ils ?
27 Février 2012 à 00:13:54
Visiblement ça dépend de la génération, tu remarqueras que Hugh Jackman a quelques poils et de bons muscles

Il apparaît d'ailleurs sans chemise dans Australia, scène qui a d'ailleurs été vilipendée par la critique (vraiment coincée la critique française)
http://www.youtube.com/watch?v=_Nj5q74p5q4
Gerard Butler s'épile ou pas selon le film
http://www.youtube.com/watch?v=CfjxyiUhYd8
Dans 300, c'était le cas
http://www.youtube.com/watch?v=efSYlfCbTPY
Tu peux entrevoir aussi Russel Crowe (torse épilé) dans Gladiator
http://www.youtube.com/watch?v=IvTT29cavKo

La jeune génération (pas aussi douée, je te l'accorde) s'épile plus systématiquement (ci-dessous Zac Efron)

et que c'est carrément de rigueur chez les sportifs (c'est bien ce que je disais précédemment)
#41
Cinéma indien / Re : Que deviennent-ils ?
25 Février 2012 à 14:22:26
Certes, en France, les hommes sont plus rétifs à aller au-delà des préjugés pour regarder les films indiens.
En revanche, en Inde, le public est majoritairement masculin. Cette tendance est moins accentuée dans les multiplexes, mais dans les cinémas de quartier ou dans les provinces, c'est impressionnant. En fin, je dis ça, je ne l'ai pas constaté de visu, mais c'est ce que l'on peut voir dans les reportages sur le cinéma populaire ou certaines vidéos de sorties de films. D'ailleurs, d'après ce que m'avait raconté Señorita, il y a des queues pour les hommes et des queues pour les femmes pour acquérir les billets. Les premières sont bondées, alors que les deuxièmes permettent d'arriver avant aux caisses et donc de ne pas se retrouver face à l'affiche "full house" une fois qu'on y arrive  :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
#42
Cinéma indien / Re : Que deviennent-ils ?
23 Février 2012 à 18:48:59
Plus qu'une mode occidentale qui s'étend en Inde, c'est l'esthétique du moment qui s'impose un peu partout. D'ailleurs, je me demande si ce ne sont pas les Brésiliens avec leur culte du corps qui ont commencé à valoriser l'homme au torse imberbe et ce même chez les méditerranéens! Ou peut-être cette pratique de l'épilation du torse masculin s'est-elle imposée grâce au sport.
Je me souviens de la toison (plus qu'une moumoute) de Andy Garcia dans le Parrain III qui date de 1989. Tiens, une autre toison bien fournie : celle de Vijay Arora dans Yaadon ki baaraat.
Mais bon à force de voir des 6 packs imberbes, ça devient lassant : il y a un juste milieu entre la moumoute du mafieux et l'absence complète de poils sur le torse. C'est lassant.
#43
Je me souviens qu'à un moment Guiridja a posté (je ne sais plus où sur le forum) la demande d'une association qui souhaitait recevoir des dons de DVD. J'espère qu'elle passera par ici pour nous en dire plus, mais peut-être cette demande est-elle trop lointaine déjà  :sorry: :sorry:
#44
Citation de: jaamunaa le 13 Février 2012 à 06:11:57
Comme certains sont partis ils n'ont pas fini ...

bientôt après les changements de lieu ils évoqueront les changements de tenue peut-être  :crazy: ...

ce que vous appelez "petits ratés" moi j'appelle ça une license de style et il y en a dans chaque film
c'est inhérent à ce cinema, ça en fait en partie son charme

what is the problem ?  :roll:
Pourquoi tant d'agressivité? J'ai l'impression que tu te méprends :
1) ce que Mel appelle les "ratés" par exemple pour les boucles d'oreilles de Katrina dans MBKD ou la voiture dans Chak de India, c'est ce que l'on appelle un "faux raccord", ce type de raté n'est pas spécifique au cinéma indien, il y a d'ailleurs une émission sur allociné qui s'amuse à traquer les faux raccords sur tous les films.
2) Ensuite, on a bien intégré les changements "spatio-temporels", les codes de changements de teneus, etc. typique de la cinématographie indienne, c'est aussi un peu pour cela que l'on aime le cinéma indien par exemple savoir que par le fantasme on peut partir de Delhi pour se trouver projeté d'un coup aux pieds des Pyramides de Gizeh (KKKG), ça fait partie du code cinématographique. C'est là où je placerai ce que tu appelles les licences de style.
3) Autre chose, c'est d'intégrer sciemment certaines erreurs aux scénarios : par exemple le fait d'aller de Mykonos à Athènes en voiture, là, on n'est plus dans le rêve, dans le fantasme, on est carrément dans l'erreur, il n'y a plus ni licence de style, ni faux raccord. Cette erreur lorsqu'on a une idée approximative de la géographie passe inaperçue, en revanche, elle peut faire sourire lorsque tu sais que Mykonos est une île et qu'il n'y a aucun moyen d'aller à Athènes en voiture. Là non plus ce n'est pas l'apanage du cinéma indien : dans Knight and days, avec Tom Cruise et Cameron Diaz, il y a une scène d'action censée se dérouler à Séville (Sud de l'Espagne), mais mettant en scène la tradition des courses de taureaux de Pamplune (au nord de l'Espagne, à peu près à 1000 Km de Séville). Pour le spectateur lambda, cela ne change rien, pour un spectateur espagnol, c'est risible.
#45
Ah, le coucou d'Akshay qui fait 19 000 km en une journée, c'est presque aussi fort que la voiture qui roule sur l'eau pour aller de Mykonos à Athènes  :D :D :D :D :D