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Plus le temps d'attendre une chronique (elle viendra peut-être en son temps). Demain il sera peut-être trop tard. Je reviens d'une projection de "Son épouse". Certainement l'une des dernières séances, pour ce film sorti la semaine dernière. Une rencontre entre le cinéma d'auteur franco-belge et l'Inde.

Un coin de campagne francophone. Un drame humain, une séparation. Catherine n'est jamais rentrée à la maison. Un jour, Joseph reçoit un coup de fil, le corps de l'aimée a été retrouvée noyée sur une plage près de Madras. Une jeune mariée prétend être possédée par l'esprit de cette dernière. Le veuf se rend au Tamil Nadu.

L'apaisement, l'acceptation, sont au bout du chemin. Il en est ainsi, là-bas, pour qui sait voir au-delà des préceptes religieux. Le fou, c'est l'un des nôtres. Le coupable, comme l'étranger, également.

La photo est superbe. Qui saisit, toute en contrastes, les teintes de l'aube, et du crépuscule. La lumière écrasante du soleil. L'ambiance sonore, entre klaxons et frémissement de l'eau, est à l'unisson.

En fait, j'ai pas envie de parler. Je suis encore, là-bas, dans ma tête. Je me force à écrire, pour vous inciter à aller à la rencontre de ce film. S'il n'est pas trop tard, définitivement.
Chers collègues de Fantastikindia, je vous autorise à copier/coller mon petit texte, si jamais une news de dernière minute pouvait être promise à plus large diffusion.

Les cultures du Monde n'ont jamais été autant à portée de main (et d'yeux, et d'oreilles). Et la tolérance aussi malmenée.
Ne jamais oublier que les films, les écrits, les musiques, aussi "exotiques" soient-ils, sont toujours le moyen de se confronter à l'autre. Parler, écouter, s'engueuler, mais surtout échanger ... Et danser, et chanter ...

Bonne année à tous.

laurent

Salut. On ne peut hélas que constater la désaffection des forumers. Ainsi en va-t-il, je pense, de pas mal de lieux de discussion de niche. Les bavards et autres péroreurs compulsifs ont depuis un moment migré vers les réseaux sociaux. On peut penser que le lecteur trouve son compte sur le site, là où il peut tout à loisir donner également son avis sur les news et chroniques. Quitte effectivement à ne pas aborder le passé.
Mais existe-t-il vraiment aujourd'hui beaucoup de spectateurs connaisseurs de ce dernier, comme il peut s'en trouver concernant le cinéma bis et autres cinématographies populaires et d'exploitation. Je ne pense pas, il ne faut pas oublier qu'il n'y a jamais eu de distribution effective du patrimoine indien à destination du public français, que ce soit lors des riches décennies 60 et 70 en salles, même de double-programmes, comme pendant l'avènement de la vhs. Pakeezah ? Mangala, fille des Indes ? d'autres titres, vraiment ?
Soyons réaliste, et faisons avec ce qu'on a. On ne pourra demander à tout un chacun de faire l'effort d'aller vers ce patrimoine, vu les préjugés déjà existants sur le sujet contemporain. Cela reste de la passion de niche, il faut s'y faire ...

Quant à tes sujets postés à foison ces derniers jours, ne soit pas vexé si l'on te dit qu'ils peuvent laisser dubitatifs le lecteur, indépendamment de ce qui vient d'être écrit. Un texte se doit d'être également plaisant à lire. Alors ces phrases écrites tout en majuscule, sans ponctuation, sans parfois de construction grammaticale, ces énumérations à la chaîne, peuvent sembler "étonnantes" au premier coup d'œil. Des phrases même simples, seraient plus à même de lancer la conversation. Et surtout donner d'abord ton avis, avant de solliciter celui des autres, surtout si tu connais le sujet en amont, inciterait certainement à plus de curiosité.

Voilà quelques réflexions en passant. Qui ne doivent surtout pas déboucher sur un "au revoir, y'a personne ?" de ta part. Ce serait un plaisir de lire des choses et souvenirs d'un passé malheureusement révolu. Et les témoignages se doivent d'être transmis ... merci.

Ce week-end des 24 et 25 août, dans le cadre des Scènes d'été 2013, 2 jours aux Couleurs de l'Inde. Cela se passe au Parc de la Villette.
A côté des ateliers de tablas, danse et cuisine, à signaler dimanche en fin d'après-midi, une représentation du Jaipur Maharajas Brass Band à partir de 17h, et un concert du Bollywood Masala Orchestra à 19h. Des manifestations gratuites, en plein air. S'il fait beau, que demander de plus.

Je découvre avec intérêt ce sujet, et viens rebondir sur cette remarque :

Les deux seuls éléments qui nous rappellent qu'il ne s'agit pas de western sont le side-car et la tenue des deux héros (jeans à pat d'eph, blouson en jeans)

Le side-car est bien présent dans nombre de westerns italiens, ceux se déroulant à la période charnière de la fin du "vieil ouest", et tout particulièrement ceux se déroulant lors de la révolution mexicaine, dits "western zapata". Cela va de "El Chuncho" du regretté Damiano Damiani à "Qu'est-ce que je viens foutre au milieu de cette révolution ?" du regretté Sergio Corbucci, en passant évidemment par "Il était une fois la révolution" du regretté Sergio Leone.
Le side-car, conduit par Vittorio Gassman, est d'ailleurs au centre du visuel d'époque du film de Corbucci.


Voilà ...

La vie du forum étant ce qu'elle est, "merci" de relayer ce genre d'info. Une bonne occasion d'apporter "clics" et "vues" à un site de news qui n'a pas besoin de ça (j'ai moi-même suivi le lien, tel un bon mouton ...). Ni le cinéma (indien) ni la culture n'en sortiront grandis. Le journalisme, n'en parlons même pas. Ce serait à y...o et consorts de relayer Fantastikindia, et pas l'inverse !

Tant qu'on est dans l'aigreur, évitons de monter en épingle la présence de Mr. Bachchan dans un certain "Gatsby". Mr. Bachchan, c'est le héros fringant de "Sholay", le patriarche de "La famille indienne". Certainement pas cette honteuse pige de 2 minutes, dans un soufflé bouffi aux hormones de synthèse.
Se vendre, oui, mais pas à n'importe quel prix ...

Je viens entamer cette discussion suite à la lecture de la news sur Himmatwala, et des réactions suscitées. A peine les photos et la bande annonce visionnées, que le film reçoit de belles volées de bois vert.
Pourtant, au vu des premières images, il me semble y retrouver toute une imagerie pop fichtrement enthousiasmante. Des poses iconiques, un héros fermement posé sur ses pieds, une horde en furie. Et puis, ces cloches maniées telles un fléau d'arme, au son des battants, prometteuses d'un combat jamais vu. Le tout enrobé d'une véritable direction artistique, cadrages recherchés, ralentis, caméra aérienne, servis par un montage ad-hoc. Impression confirmée par la suite des extraits, ses décors, et ses scènes musicales pleines de figurants et d'entrain. Direction artistique qui, je le rappelle, est devenue un gros mot pour une bonne partie du cinéma français, quand elle n'est pas foulée du pied par la bouillie visuelle de certaines sagas US (Transformers, au hasard).

Donc, de nouveau, je ressens, avec quelque étonnement, le rejet de ce genre de cinoche populaire qui oscille entre la série B et le bis. En discutant avec des collègues ici même, du Septième sens à Dabangg 2, en passant par Maattrraan ou le fameux Ek tha Tiger, il faut se rendre à l'évidence, tout cela n'a guère la côte en ces lieux. Mecs comme nanas, d'ailleurs ...

D'où mon questionnement : au final, qu'attendez vous du cinéma indien ? qu'est-ce qu'un "bon" film pour vous ?
Questions de goûts, de couleurs ? De génération ?

Pour ma part, à l'exception d'une ou deux (grosses) déceptions, je suis pleinement ravi de tout ce que j'ai pu découvrir en salles ces deux dernières années (merci aux distributeurs qui se reconnaîtront). De véritables réminiscences d'un cinéma qui s'est perdu par ailleurs. Qui fait fi du jeunisme ambiant. Qui assume ses clichés et ses traditions, plutôt que le passéisme abordé dans la news. Commercial, peut-être, mais je le redis, avec une ambition artistique affichée. des rebondissements feuilletonnesques, des personnages sympathiques. Et, en filigrane, toujours quelques considérations sur l'air du temps et la société indienne. 

Voilà, j'attends vos réactions. L'occasion d'échanger et de connaître vos points de vue. Peut-être d'esquisser une carte des forumers.

Et maintenant, flash-forward. Ces quelques voyageurs et citoyens du monde, croisés ou rencontrés au Rajhastan, se joignent à moi, pour vous souhaiter à tous une bonne et heureuse année 2013.





















A bientôt 

En cette fin d'après-midi de novembre, petite traversée du Gange, pour accoster à Rishikesh, ville du yoga et du recueillement.

















Nous y assisterons à un mariage. Et la nuit tombée, les activités de l'artère commerçante s'offriront à nous. Une belle prise de contact avec la vie du Nord-Est de l'Inde.

Bonjour à tous ...

Un an, déjà ... Anniversaire propice à vous faire partager quelques-uns de mes souvenirs ...

Nous voici en cette mi-novembre à Haridwar, au bord du fleuve sacré. C'est le petit matin. La petite ville colorée va nous offrir visions de recueillement, d'apaisement, de fête aussi. Mendiants, petits vendeurs et voyageurs se croisent, sur les berges, au milieu des étoffes soulevées par l'air frais. Plus loin le bazar s'éveille à la vie. La vie ...




































































A bientôt ...

Salut à tous.

Tous les chemins mènent au cinéma indien !

Passionné de culture(s) populaire(s), j'ai grandi, en province, avec Pif Gadget, les BD n&b au format pocket, les comics, les magazines et fanzines de cinoche.
Emmené très tôt au cinéma par ma mère, mes premiers chocs esthétiques et émotionnels furent "Les dix commandements" de Cecil B. deMille, "Oliver" de Carol Reed, "L'aventure du Poseïdon" de Ronald Neame. Le grand spectacle, la comédie musicale, les images anxiogènes. Mes goûts étaient forgés.
A raison d'une ou deux séances par an, à une époque où n'existaient que deux chaînes de télé, mon intérêt s'est porté sur les films de monstres. Les aventures fantastiques d'après Edgar Rice Burroughs en salle, "Freaks" de Tod Browning ou les Dracula et Frankenstein de la Universal grâce au ciné-club d'Antenne 2.
Puis l'adolescence, avec les films d'horreur. Toujours les monstres avec les invasions animales alors en vogue. Les films de morts-vivants et autres créatures de l'au-delà suivront.
Les fanzines de cinoche bis des 80's, dressant d'intéressantes relations avec  les autres genres populaires et leurs auteurs / artisans, ce sera la découverte du western spaghetti, du polar urbain, du giallo, du kung-fu et du sabre, du chambara, de l'anime (... et de l'érotisme aussi).
Tout cela mené de front avec une passion toujours intacte pour les comics. Et un intérêt grandissant pour les musiques pop des 60's et 70's. Et les musicals made in Broadway.

A l'âge adulte, devenu plus parisien que les Parisiens, bien installé professionnellement et familialement, les horizons ont décidé de s'élargir. La culture, c'est aussi la vie de tous les jours, la cuisine, les lieux historiques comme contemporains, ... et les gens ...
Les économies patiemment réalisées vont me permettre de mettre tous les souvenirs et expériences « papier et pellicule » face à la « vraie » vie. Les vingt dernières années m'auront mené de Rome à Hong-Kong, de New-York au Japon. Avec à chaque fois, quand même, un passage en salle, ou une visite des studios de cinéma locaux.

Voilà. Arrivent les années 2000. L'essoufflement, puis la disparition du cinéma de genre européen lors de la décennie précédente, une place toujours plus envahissante de la culture US au détriment des Asiatiques qui s'accrochent comme ils peuvent, ont fait que je commençais à désespérer ( !). Mais il restait quelque part, des studios et des artiste,s qui continuaient à faire des trucs bien à eux dans leur coin, sans se soucier du « qu'en dira-t-on ». Vous voyez de qui je parle ?!
Je ne pensais plus éprouver le plaisir de la découverte, et ces satanés Indiens ont réussi leur coup. Le Masala, ou la rencontre inespérée de pleins de choses. Le mélodrame, l'action et la violence, le rire et l'émotion, enrobés de grand spectacle et ... de musiques et de danses 
L'étalon idéal serait alors, selon ces critères,  « Sholay ».
Bien entendu, intérêt pour les cuisines et renseignements sur les religions et la vie sociale ont suivi. Aboutissant l'année dernière à un voyage sur les bords du Gange et au Rajhastan. 

De retour en France ! Reste maintenant à maintenir une place sur grand écran pour ces cinématographies. Cela semble bien parti ces derniers temps.
Je ne « consomme », effectivement, que quasiment dans ces conditions. J'ai grandi à une époque sans vidéo, sans internet, avec le goût de l'attente et de la salle. La vhs m'aura certes permis de rattraper pleins de choses, mais maintenant j'achète très peu de dvd. Plus de place, moins de temps ...
J'attends aujourd'hui impatiemment le FFAST.

Voilà, je suis conscient de connaître peu de choses, par rapport à vous tous ici-même. Mais je suis partant pour faire partie du courant, et découvrir par la même occasion.
Merci à tous et à très bientôt ...

Laurent