Rétrospective Kim Ki-youg à la cinémathèque

[jibi84]

J'ai reçu le programme des mois de novembre et décembre de la cinémathèque et j'ai eu la surprise de voir qu'il y a une rétrospective d'un réalisateur coréen ayant commencé sa carrière en 1955: Kim Ki-young. Ne conaissant pas ce réal ni le ciné coréen classique (il faut avouer que les programmations française aussi bien au ciné qu'en dvd ne s'attardent que sur la nouvelle vague coréenne), je suis bien content de pouvoir le découvrir. D'après le facicule de la programmation Kim Ki-young serait "un entomologiste cruel" et le "père spirituel des enfants terribles du cinéma coréen cotemporain" ... tout un programme donc.
La rétrospective commencera le 29 novembre pour se terminer le 23 décembre et proposera 18 films du réalisateur. Parallèlement seront présentés des films des "héritiers de Kim Ki-young" dans lesquels on retrouvera "Lady vengeance" précédée de "Le jugemet" un court métrage de Park Chan-wook, "Printemps, été, automne, hiver ... et printemps" de Kim Ki-duk ou encore "Une femme coréenne" de Im Sang-soo.

[jibi84]

Hier soir j'étais à la soirée d'ouverture de la rétrospective et j'ai eu le plaisir d'y voir Bong Joon-ho le réalisateur de The host. Il etait venu parler brièvement de Kim Ki-young dont il était un très grand fan. Etaient aussi présent le fils de Kim Ki-young, Lee Hwa-si actrice fétiche du réalisateur et Kim Hong-joon conseiller du KOFIC (Korean film council, équivalent de notre CNC) et co-programmateur de la retrospective. Ils ont parlé brièvement de la genèse de cette retrospective et du réalisateur. Ces inerventions, bien que courtes, étaient une bone mise en bouche pour la table ronde qui aura lieu ce samedi à 16h.

Après cette présentation on a eu le droit à la diffusion d'un film de Kim Ki-young, L'ile d'I-eoh: Accusé du meurtre d'un journaliste, un architecte se rend sur l'ile natale du defun. Une légende y circule et dit que les hommes de la famille du journaliste était maudits. L'ile d'I-eoh les appelleraient pour les faire se noyer. L'architecte essaye de reconstituer la vie du journaliste pour prouver son inocence.
Lile d'I-eoh est un film étrange et complexe. La narration s'effectue à travers plusieurs flashback n'ayant pas les même sources et ce au sein même d'un autre flashback. L'histoire du journaliste se constitue petit à petit et de manière non linéaire. On cherche donc à savoir qui l'a tué si il y a vraiment malediction ou non, qui sont ces personnages étranges et majoritairements féminins qui ce sont succédés dans sa vie. J'ai beaucoup pensé à L'ile de Kim Ki-duk (autre réalisateur de l'héritage Kim Ki-young) pour l'ambiance isolée et malsaine du métrage, d'ailleur le final glauquissime à souhait aurait tout à fait sa place dans un de ses films. J'ai maintenant hate de découvrire les autres films programmé dans les jours qui suivent.