Bolly&Co'

[Sumaya]

Alors voici un magasine en ligne qui existe déjà depuis octobre, mais dont je tiens à vous faire part aujourd'hui.

http://delhimotionx3.skyrock.com/2975640157-Delhimotionx3-Ta-Source-Sur-Le-Cinema-Indien-et-ses-Vedettes-Bolly&Co.html

On peut dire que les deux premiers numéros étaient des coups d'essai, et que le troisième est le plus soigné. Nous ne sommes que 4 à le gérer, ce n'est pas toujours facile; mais je pense qu'il vaut le coup d'oeil; malgré des fautes et des maladresses...

N'hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez...

[Didi]

J'ai feuilleté les deux derniers numéros (en passant, on voit les améliorations apportées). Le numéro sur Shahrukh est assez bon.
J'ai bien aimé la rubrique sur les éventuels remplaçants de SRK qui permet de dresser un bilan des jeunes talents (y compris Ranveer Singh), la rubrique Sud, avec Surya en bonne place, etc.

En revanche, juste un petit détail : attention aux participes passés  C'est dommage, ces fautes de syntaxe font tache dans un numéro qui se veut soigné, mais bon, c'est peut-être moi qui vois tout de suite cela 

[Sumaya]

Pas de souci, Didi, tous les conseils sont bons à prendre, on y fera plus attention la prochaine fois, je retiens ta remarque... Merci d'avoir pris la peine de lire tous les numéros en tout cas C'est très gentil de ta part!!

[mel]

Alors voici un magasine en ligne qui existe déjà depuis octobre, mais dont je tiens à vous faire part aujourd'hui.

http://delhimotionx3.skyrock.com/2975640157-Delhimotionx3-Ta-Source-Sur-Le-Cinema-Indien-et-ses-Vedettes-Bolly&Co.html

On peut dire que les deux premiers numéros étaient des coups d'essai, et que le troisième est le plus soigné. Nous ne sommes que 4 à le gérer, ce n'est pas toujours facile; mais je pense qu'il vaut le coup d'oeil; malgré des fautes et des maladresses...

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Je ne connaissais pas. C'est super joliment fait 

Le numéro spécial SRK n'est plus disponible depuis la fermeture de Megaupload 

[Sumaya]

Alors voici un magasine en ligne qui existe déjà depuis octobre, mais dont je tiens à vous faire part aujourd'hui.

http://delhimotionx3.skyrock.com/2975640157-Delhimotionx3-Ta-Source-Sur-Le-Cinema-Indien-et-ses-Vedettes-Bolly&Co.html

On peut dire que les deux premiers numéros étaient des coups d'essai, et que le troisième est le plus soigné. Nous ne sommes que 4 à le gérer, ce n'est pas toujours facile; mais je pense qu'il vaut le coup d'oeil; malgré des fautes et des maladresses...

N'hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez...

Je ne connaissais pas. C'est super joliment fait 

Le numéro spécial SRK n'est plus disponible depuis la fermeture de Megaupload 

Mince!! Je vais en faire part à l'équipe et on va tenter de rectifier ça au plus vite Il y a encore des fautes d'inattention; et parfois des maladresses grammaticales, mais on fait de notre mieux, et surtout on adore ça

Tu as lu lesquels d'ailleurs (à part celui sur SRK :S)?

[mel]

Mince!! Je vais en faire part à l'équipe et on va tenter de rectifier ça au plus vite Il y a encore des fautes d'inattention; et parfois des maladresses grammaticales, mais on fait de notre mieux, et surtout on adore ça

Tu as lu lesquels d'ailleurs (à part celui sur SRK :S)?

Je viens juste de voir qu'on pouvait les télécharger. Mais avec 180 pages par numéro, je n'ai pas eu le temps d'en lire beaucoup 

Ce fanzine/magazine a un style plutôt féminin, ce qui sort plutôt de mes habitudes de lecture, c'est le moins qu'on puisse dire Mais je veux bien convenir que le lectorat est en très grande majorité féminin de toutes façons.

D'ailleurs, j'ai lu avec attention l'article sur The Dirty Picture. Je suis étonné que vous n'ayez pas noté la drôle de morale de ce film:
Spoiler on
Elle meurt seule, oubliée de tous, comme pour conjurer ses fautes. En plus, Abraham est loin de se précipiter avec la dernière énergie pour la sauver. Comme s'il était écrit qu'elle devait mourir.
Spoiler off

Pour moi, c'est un film qui s'essaye au féminisme, mais s'arrête avant la fin pour retomber dans un un vieux travers détestable.

[Sumaya]

Mince!! Je vais en faire part à l'équipe et on va tenter de rectifier ça au plus vite Il y a encore des fautes d'inattention; et parfois des maladresses grammaticales, mais on fait de notre mieux, et surtout on adore ça

Tu as lu lesquels d'ailleurs (à part celui sur SRK :S)?

Je viens juste de voir qu'on pouvait les télécharger. Mais avec 180 pages par numéro, je n'ai pas eu le temps d'en lire beaucoup 

Ce fanzine/magazine a un style plutôt féminin, ce qui sort plutôt de mes habitudes de lecture, c'est le moins qu'on puisse dire Mais je veux bien convenir que le lectorat est en très grande majorité féminin de toutes façons.

D'ailleurs, j'ai lu avec attention l'article sur The Dirty Picture. Je suis étonné que vous n'ayez pas noté la drôle de morale de ce film:
Spoiler on
Elle meurt seule, oubliée de tous, comme pour conjurer ses fautes. En plus, Abraham est loin de se précipiter avec la dernière énergie pour la sauver. Comme s'il était écrit qu'elle devait mourir.
Spoiler off

Pour moi, c'est un film qui s'essaye au féminisme, mais s'arrête avant la fin pour retomber dans un un vieux travers détestable.

C'est très féminin, il faut dire que notre équipe se constitue exclusivement de filles xD
Pour ton analyse de The Dirty Picture, c'est étonnant mais je ne l'ai absolument pas perçu de cette façon, tu me donnes envie de revoir le film en tentant d'adopter ton point de vue

[Didi]

Ouais, bob, je ne suis pas très d'accord avec la vision de Mel sur "l'expiation des fautes", morale semble très marqué catho (surtout la notion d'expiation).
En revanche, vision patriarcale de la société, oui, mais s'il y avait des films "féministes" en Inde, ça se saurait!
Mais ce qu'il faut saluer de The dirty picture, c'est d'avoir donné un rôle principal à une femme et d'avoir fait le pari qu'une actrice pouvait être "bankable". Ensuite, l'histoire de grandeur et déchéance, c'est aussi féministe que peut l'être Nana de Zola. Par ailleurs, cette inspiration de l'histoire d'une vraie actrice jouant les rôles de vamp ne laissait guère de marge puisque la "vraie" Silk s'est suicidée.
Finalement, une dernière chose que Mel semble oublier : si le public des films indiens en France est majoritairement féminin, en Inde, c'est tout le contraire. Donc donner un rôle principal à une femme oui, en plus la faire réussir et donner une fin heureuse, c'est bien trop de risque pour les producteurs (rappelez-vous le personnage de Madhuri dans Aaja Nachle : elle se bat, elle réussit contre vents et marée = flop commercial, je schématise, mais c'est à peu près ça).

[Sumaya]

Ouais, bob, je ne suis pas très d'accord avec la vision de Mel sur "l'expiation des fautes", morale semble très marqué catho (surtout la notion d'expiation).
En revanche, vision patriarcale de la société, oui, mais s'il y avait des films "féministes" en Inde, ça se saurait!
Mais ce qu'il faut saluer de The dirty picture, c'est d'avoir donné un rôle principal à une femme et d'avoir fait le pari qu'une actrice pouvait être "bankable". Ensuite, l'histoire de grandeur et déchéance, c'est aussi féministe que peut l'être Nana de Zola. Par ailleurs, cette inspiration de l'histoire d'une vraie actrice jouant les rôles de vamp ne laissait guère de marge puisque la "vraie" Silk s'est suicidée.
Finalement, une dernière chose que Mel semble oublier : si le public des films indiens en France est majoritairement féminin, en Inde, c'est tout le contraire. Donc donner un rôle principal à une femme oui, en plus la faire réussir et donner une fin heureuse, c'est bien trop de risque pour les producteurs (rappelez-vous le personnage de Madhuri dans Aaja Nachle : elle se bat, elle réussit contre vents et marée = flop commercial, je schématise, mais c'est à peu près ça).

Tout à fait, il suffit aussi de voir les films rani comme Dil Bole Hadippa et Laaga Chunari Mein Daag qui n'ont pas su convaincre le public indien. Mais Vidya semble parvenir à imposer le 'girl power' tout en faisant de vrais divertissements.

[mel]

Ouais, bob, je ne suis pas très d'accord avec la vision de Mel sur "l'expiation des fautes", morale semble très marqué catho (surtout la notion d'expiation).

L'expiation, c'est effectivement comme ça que je vois la descente finale. Quelque-chose qu'on réserve souvent au cinéma à ceux qui ont gravement pêché. Et dans un film qui présente un personnage flamboyant qui se contente de bousculer les codes, l'absence totale de charité même dans le pire moment m'attriste.
Mais lorsque l'histoire présente l'ascension puis la déchéance (Edit) d'une femme, je ne peux pas m'empêcher de penser que la morale est tout sauf féministe. C'est plutôt du genre: "on te l'avait bien dit, reste bien sage comme on te l'a appris, sinon ..." (bon là j'aurais pu écrire d'autres choses, mais c'est l'idée générale).

L'autre façon de voir la fin, c'est de dire: "dans une société dominée outrageusement par des porcs, c'est la seule fin possible pour une femme qui cherche à échapper à sa condition". Et ça, franchement, j'aime pas non plus. Et puis, je ne trouve pas que ça corresponde à ce film là.

En revanche, vision patriarcale de la société, oui, mais s'il y avait des films "féministes" en Inde, ça se saurait!

Taratata...
Le 1er qui me vient à l'esprit tiens: Chak de India! Gros succès non ? Et c'est bien avec 16 filles inconnues qui gagnent... et avec un faire-valoir de luxe il est vrai.
Autre exemple, No One Killed Jessica. C'est bien l'histoire d'une fille qui bataille comme une perdue et qui gagne.
Un autre exemple qui m'a frappé, toujours en 2011, c'est dans Aarakshan. Qui représente l'autorité supérieure incontestable, qui règle le problème final ? C'est une femme. Et en France, cette scène de la fin est difficilement imaginable.

Et à l'inverse, des films qui décrivent les hommes de la pire des façons, il y en a aussi beaucoup. Dev D dans une version soft, That Girl in Yellow Boots dans une version hard.

Bon, je vais me faire taper là ... pas trop fort sur la tête Mon avatar c'est que pour la frime 

[Didi]

J'avoue que je ne te comprends pas trop. En premier lieu, parce que tu projettes des concepts de la morale chrétienne et plus particulièrement catholique (l'expiation, la culpabilisation, la charité, etc.) sur ce film qui ne l'est pas. Ensuite, il faut voir la société indienne comme une société profondément patriarcale, effectivement dominée non par des porcs (les pauv' cochons n'ont rien à voir là dedans) mais par des hommes.
Je n'ai pas vu no one killed Jessica, donc je ne peux émettre de jugement, mais la grande différence entre Chak de India et The Dirty Picture saute aux yeux : les filles de Chak De se battent avec des armes masculines : le sport, d'ailleurs c'est ce qu'on leur reproche, de ne pas rester dans leur rôle de fille, idem pour Dil Bole Haddipa où l'héroïne se fait carrément passer pour un garçon et renonce à sa féminité (c'est la même chose mais en moins subtil), alors que dans The Dirty picture, l'héroïne se bat avec des armes typiquement féminines (son corps et la façon de l'utiliser, de le mettre en valeur).
D'ailleurs, c'est le point commun entre Aaja Nachle, Laga chunari mein Daag et the Dirty picture, les trois héroïnes se battent avec les mêmes armes : leur corps de femme et leur séduction, l'une avec la danse, l'autre en vendant ses charmes au sens propre du terme et la troisième au sens figuré (elle n'est pas directement sur le trottoir, mais c'est un détail géographique, elle se vend d'abord à la superstar en devenant sa maîtresse, ensuite elle vend du fantasme, sur grand écran). Dans les deux premiers films, il y a un happy end, l'héroïne parvient à ses fins, flop commercial, dans le troisième, elle finit seule et condamné par la société (hommes et femmes l'ont condamnée en appliquant la vision dominante d'une société patriarcale) et se suicide. Elle subit le châtiment à la mesure de la transgression et le film est un succès commercial. Je n'appelle pas cela une coïncidence.
Le cinéma populaire hindi peut évoquer certains problèmes, mais ce n'est pas un cinéma militant, engagé, il y a trop d'enjeux commerciaux pour cela.
Les Yellow boots, je n'ai pas vu, mais Dev D n'offre pas une vision plus scandaleuse de la femme que celle de Devdas (version Bansali ou Bimal Roy) ni même de celle du roman de Chatterjee à l'origine de toutes les versions, à la seule différence près que le roman date du début du XXe siècle et Dev D début XXIe.
Si tu veux voir d'autres images de la femme dans le cinéma indien, regarde du cinéma bengali, en particulier des films de S. Ray ou même Bandit Queen ou même regarde I AM AFiA.

J'attends de voir un film sur le gang des saris roses de l'U.P. ou sur la marche des "salopes" qui a eu lieu récemment à Delhi, mais ce n'est pas demain la veille!!

[mel]

Je te remercie pour ton long message, et c'est sans malice que je réponds. J'avais utilisé des mots "cathos" en réaction dans mon message précédent, mais hors contexte religieux déplacé.

Disclaimer préventif :
Je suis nouveau dans le cinéma de Bollywood, et je n'ai jamais été en Inde. Par contre, j'ai été initié au coté patriarcal; mais peut-être pas le même (encore que j'ai tendance à penser qu'il n'y en a pas 36 sortes) 

...les filles de Chak De se battent avec des armes masculines : le sport, d'ailleurs c'est ce qu'on leur reproche, de ne pas rester dans leur rôle de fille, idem pour Dil Bole Haddipa où l'héroïne se fait carrément passer pour un garçon et renonce à sa féminité (c'est la même chose mais en moins subtil), alors que dans The Dirty picture, l'héroïne se bat avec des armes typiquement féminines (son corps et la façon de l'utiliser, de le mettre en valeur).

L'incompréhension démarre peut-être de là en fait. On se bat, homme ou femme, avec ce qu'on a à disposition, que ce soit des gros biscoteaux, un roulement de hanches avantageux, de l'esprit, une volonté de fer ou un travail acharné. C'est ma vision "égalitariste", et c'est aussi la vision promue par Chak De India!, tiens 7 Khoon Maaf aussi puisque j'y pense. Par contre, considérer qu'il existe des armes typiquement féminines dont l'utilisation constitue une transgression passible de châtiment, et que c'est normal, c'est une vision machiste très rétrograde. Et à part pour le dénoncer, je tique... Et c'est bien mon problème avec The Dirty Picture.
D'ailleurs, la plupart des films récents qui se passent à l'époque moderne et en ville (destinés au public urbain des multiplexes donc) me semblent montrer une jeunesse où garçons et filles sont à égalité, et pas uniquement jusqu'à l'âge de 7 ans. Quand c'est des NRI c'est encore plus égalitaire.

Dans les deux premiers films, il y a un happy end, l'héroïne parvient à ses fins, flop commercial, dans le troisième, elle finit seule et condamné par la société (hommes et femmes l'ont condamnée en appliquant la vision dominante d'une société patriarcale) et se suicide. Elle subit le châtiment à la mesure de la transgression et le film est un succès commercial. Je n'appelle pas cela une coïncidence.

Que le public se déplace en masse pour voir une femme "châtiée à la mesure de la transgression", c'est détestable. Mais ce n'est pas The Dirty Picture n'est-ce pas ?

<...>mais Dev D n'offre pas une vision plus scandaleuse de la femme que celle de Devdas <...>

Non, dans Dev D, c'est la vision de l'homme qui est scandaleuse. Et c'est pour ça que ce film m'a gêné, et encore plus dans Yellow Boots du même Anurag Kashyap qui lui m'a dérangé.

<...>ou même regarde I AM AFiA.

Celui là, je ne l'ai volontairement pas regardé (en fait j'ai vu I AM à ton conseil, mais dans le désordre), parce que je pense que ce sujet, s'il n'est pas connu personnellement par l'auteur(e), ne peut pas être raconté de façon que je puisse le voir.

[mel]

Tout à fait, il suffit aussi de voir les films rani comme Dil Bole Hadippa et Laaga Chunari Mein Daag qui n'ont pas su convaincre le public indien. Mais Vidya semble parvenir à imposer le 'girl power' tout en faisant de vrais divertissements.

Rani a une carrière de 15 ans au sommet derrière elle. C'est beaucoup... pour toutes les actrices... 
Et le come-back de Madhuri, 23 ans après ses débuts, était ultra-risqué de toutes façons.

Vidya, même si elle a le même âge que Rani, n'est présente que depuis 9 ans.

[Didi]

Je ne poursuivrai pas cette discussion ayant déjà donné à plusieurs reprises, cf. http://forum.fantastikindia.fr/index.php?topic=1625.15

[Sumaya]

Tout à fait, il suffit aussi de voir les films rani comme Dil Bole Hadippa et Laaga Chunari Mein Daag qui n'ont pas su convaincre le public indien. Mais Vidya semble parvenir à imposer le 'girl power' tout en faisant de vrais divertissements.

Rani a une carrière de 15 ans au sommet derrière elle. C'est beaucoup... pour toutes les actrices... 
Et le come-back de Madhuri, 23 ans après ses débuts, était ultra-risqué de toutes façons.

Vidya, même si elle a le même âge que Rani, n'est présente que depuis 9 ans.

Je n'avais vu cela comme ça; mais il y a une exception à ta règle : Kajol. Elle revient en 2006 avec Fanaa et après 5 ans de hiatus; alors qu'elle est dans l'industrie depuis 14 ans. HIT
En 2010, elle tourne My Name Is Khan après deux ans de hiatus; et alors qu'elle tourne depuis 18 ans. HIT

Après il est vrai que concernant Vidya, elle est là depuis 2005 seulement (2003 si l'on compte son film bengali). Mais Rani a quand même réussi à revenir avec un succès en signant No One Killed Jessica (même s'il y avait aussi Vidya, mais il me semble que leurs deux personnages y sont d'égale importance).