politique des distributeurs de films indien en France.

[mel]

Je ne sais pas, Chennai Express était parfaitement regardable, avec l'atout de SRK en prime. Je l'ai même vu deux fois, et pourtant, je suis dûr à déplacer Et Ram-Leela a tout à fait de quoi sortir du ghetto : histoire européenne présentée avec énormément de style. D'ailleurs, il y avait la queue hier sur les Champs pour le voir. Bon, ce n'était qu'une seule séance, la salle était petite et la communauté indienne était venue en force. Mais ça donne un peu d'espoir quant-même.

[vijay ouest]

Pour Chennai Express, je suis frappé de voir que la critique qu'en fait Alineji est rédigée dans un style hagiographique (accumulation d'éloges sans qu'on comprenne ce qui les fonde : "acteurs survoltés", "énergie débordante", "un road-movie beau et déjanté"). C'est un style un peu particulier car il fait surtout appel à l'adhésion du lecteur. Peut-être le film exerce-t-il une certaine séduction à laquelle je suis resté hermétique et qu'il serait difficile à expliquer. La critique de Gandhi Tata relevait d'une autre approche et évoquait "un scénario dont la complexité est proche du zéro et qui encourage vivement la déconnexion de votre cerveau". Quant à moi, le supposé humour m'a semblé beaucoup trop lourd et je me suis ennuyé pendant tout le film. Les références au SRK d'il y a 20 ans m'ont semblé doublement maladroites : amenées de façon artificielle, elles réactivaient alors dans ma tête l'image du SRK dynamique d'il y a 20 ans tandis que j'avais devant moi sur l'écran, un acteur que je trouvais soudain vieilli et terne et qui jouait un rôle creux auquel j'étais bien incapable de m'intéresser. Mais ce n'est qu'un avis personnel.

[vijay ouest]

C'est sûr : Ram-Leela, ça fait plus sérieux que Besharam ou Krrish 3.

[vijay ouest]

Les producteurs indiens produisent des films de qualité inégale : des films intéressants mais aussi des films vides.
En France, les films vides indiens ne peuvent pas marcher car ils ne peuvent rivaliser avec leurs équivalents américains, ceci pour des raisons culturelles plutôt évidentes (non ?).
On aurait pu s'attendre à ce que les réseaux de salles commerciales françaises fassent preuve d'un certain discernement et soient un minimum sélectif pour ce qui est des films indiens
Mais non ! les réseaux de salles commerciales françaises ont choisi de diffuser les grosses productions indiennes quelle que soit leur qualité (la diffusion se faisant de façon très restreinte : souvent, une unique séance en tout et pour tout)
Cela prendra peut-être du temps mais les réseaux de salles commerciales françaises finiront par comprendre que les films vides indiens n'ont aucune chance de marcher en France. Mais quelles conclusions en tireront-elles ? Qu'il faut renoncer à diffuser les films indiens y compris ceux de qualité ? Ou bien qu'il faut enfin être sélectif dans le cas indien alors qu'il n'est point besoin de l'être dans le cas américain ?
Je reste sur l'idée que ça aurait été beaucoup plus simple si les réseaux de salles commerciales avaient compris dès le début qu'en France les films vides indiens ne peuvent pas marcher car ils ne peuvent rivaliser avec leurs équivalents américains.