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Peut-on ne pas croire?

Démarré par Meldon, 11 Août 2007 à 21:21:48

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Meldon

C'est une question que se pose un jeune néerlandais d'origine iranienne.

Extrait de l'article du Figaro:

CitationIL y a quatre mois, le philosophe Afshin Ellian, Iranien néerlandais connu pour son combat contre les islamistes, recevait un appel de Jami Ehsan, 22 ans. Ce juvénile conseiller municipal du parti travailliste PvdA à Voorburg, en banlieue de La Haye, lui expliqua vouloir créer un comité d'apostats de l'islam, destiné à défendre « la liberté de religion » aux Pays-Bas. « C'est une activité dangereuse », lui répondit Ellian qui, depuis l'assassinat du cinéaste Theo Van Gogh par un islamiste en 2004, est sous protection policière.
« Je sais, répondit Jami, mais c'est très important. Nous devons conquérir notre liberté de croire ou de ne pas croire, une liberté que nous refuse l'islam ! » Arrivé aux Pays-Bas à l'âge de 9 ans, éduqué par des parents iraniens modérés, le jeune garçon avait été foudroyé, à 16 ans, par la destruction des tours jumelles du World Trade Center, le 11 septembre 2001. Sa première réaction fut de s'emparer d'un Coran pour comprendre pourquoi, au nom de l'islam, de telles attaques pouvaient être menées. Une fois le livre refermé, il abjurait sa religion. « C'est très intéressant, note Afshin Ellian, car l'assassin de Theo Van Gogh, Mouhamad Bouyeri, s'est radicalisé après le 11 Septembre, alors que chez Jami, c'est le contraire. Il incarne tous ces jeunes musulmans qui veulent échapper à la religion et à la tradition. Ils veulent être des laïques, pouvoir par exemple prendre femme parmi les chrétiens. Quand le 11 Septembre est arrivé, beaucoup d'Occidentaux ont dit : »Où sont les musulmans dans le débat ?* Le comité des apostats est la réponse de Jami à cette question. Une réponse qui concerne toute l'Europe, où il fait école. »

Le problème c'est que les islamistes sont aussi présent aux Pays-Bas et que ceux-ci ne comptent pas laisser les choses se passés comme ça. Le jeune homme vient d'être agressé...encore une fois.

CitationTrois inconnus ont violemment agressé ce week-end Ehsan Jami, membre du parti travailliste (PvdA) et cofondateur du 'Conseil central des ex-musulmans' des Pays-Bas. "C'est déjà la troisième fois qu'Ehsan Jami est malmené par de jeunes musulmans. Pourquoi est-il une proie aussi facile pour ces brutes musulmanes ? Parce qu'il ne bénéficie d'aucune mesure de protection. Par ailleurs, on sait depuis deux semaines déjà que son adresse et son numéro de téléphone personnels circulent sur un site islamique. (...) Comme nous perdons vite la mémoire ! Theo van Gogh n'a-t-il pas été assassiné ici-même, aux Pays-Bas ? (...) Que dire dans une telle situation ? Quelles explications puis-je donner à un jeune de 22 ans qui a grandi dans un pays européen ? Dois-je lui dire, bienvenue à Gaza, à Téhéran, au Caire ? où ceux qui ont le malheur de penser autrement sont assassinés en plein jour et pour lesquels l'Etat ne fait rien ?"
Elsevier (Pays-Bas)
Lebnan YA Habib El 3omr (Liban, mon seul amour)

razibuzouzou


   parle  de ce  que  tu  connais .

            Le   Fig ,  ce  n'est  pas Une  lecture .C'est  de  la  presspipol.

  moi je  Crois  en  un  Dieu  MISERICORDIEUX et  BON .

               je  respecte  toutes  les religions , et  HauT  delà .

                                 

Meldon

#2
Citation de: razibuzouzou le 14 Août 2007 à 13:12:16

   parle  de ce  que  tu  connais .
                                 

Avec ce genre de raccourci on ne parlerait de rien car connait-on réellement un sujet? Doit-on détenir une chaire de théologie pour parler de Dieu? Quelle presse est la bonne? Qui doit-on écouter?
Non je crois que j'aime bien parler de ce qui me plait et m'interpelle... un peu comme tout le monde. :mrgreen:

PS: c'est volontaire ton jeu de mot sur l'haut delà? Desproges lui parlait d'eau de là et préférait le vin d'ici. C'était réellement quelqu'un d'exceptionnel.
Lebnan YA Habib El 3omr (Liban, mon seul amour)

Meldon

#3
Un article qui entre en résonance avec le sujet, on peut croire... mais si possible comme les autres:

CitationMOHAMED HEGAZI a peur. Ce jeune homme de 25 ans, né musulman mais qui dit s'être converti au christianisme il y a neuf ans, a transgressé un tabou absolu en demandant que ses papiers d'identité mentionnent sa nouvelle religion. Son initiative, sans précédent, a soulevé un tollé en Égypte, où l'immense majorité des dignitaires musulmans s'accorde à dire que l'islam ne permet pas de changer de religion. Considéré comme apostat, Hegazi, qui était jusqu'à il y a peu représentant du mouvement d'opposition civile Kefaya (Ça suffit !) à Port-Saïd, craint aujourd'hui pour sa vie et affirme se cacher avec son épouse, qui serait elle aussi convertie. « Je reçois des menaces de mort sur mon téléphone portable. À chaque fois que je change de numéro, des fanatiques l'obtiennent et m'appellent en menaçant de me liquider » , raconte l'infortuné. « Le danger ne vient pas seulement des extrémistes, un citoyen ordinaire pourrait me tuer de son propre chef, convaincu d'avoir ainsi servi l'islam », dit-il. Pour les plus radicaux, une déclaration d'apostasie équivaut, de fait, à une condamnation à mort. Dans les années 1990, période noire de l'islamisme armé en Égypte, l'écrivain et journaliste Farag Foda a payé de sa vie une telle accusation. Le Prix Nobel de littérature, Naguib Mahfouz, a échappé de peu au poignard d'un illuminé. L'universitaire Nasr Abou Zeid a dû se réfugier aux Pays-Bas après avoir été condamné par la justice à divorcer de sa femme, une sanction automatique pour les apostats. Depuis que l'affaire Hegazi défraye la chronique, pas un jour ou presque ne passe sans que la presse cairote ne répercute des déclarations haineuses et intolérantes. Ainsi du quotidien gouvernemental Al-Messa, qui affirme que selon un « sondage » réalisé par ses soins, tous les oulémas sont unanimes sur la « nécessité de tuer l'apostat » : un verdict lapidaire clairement destiné à contredire le grand mufti d'Égypte, qui a récemment affirmé que les hommes n'ont pas à se substituer à Dieu pour faire justice (lire ci-dessous). Dans la même veine, le beau-père de Mohamed Hegazi a confié à la presse égyptienne qu'il souhaitait que la justice contraigne sa fille à divorcer et « qu'elle soit ramenée chez (lui), même morte ». Quant au père du jeune activiste, il soutient que son fils continue de prier à la mosquée avec lui.
 
Nouvelle escalade cette semaine : deux membres de l'Organisation des chrétiens du Proche-Orient (Meca), Adel Fawzi et Peter Ezzat, ont été incarcérés pour « atteinte à l'islam » et « sédition confessionnelle ». Selon le quotidien indépendant Al-Masri al-Yom, les deux hommes, qui collaborent à un site Internet copte dénonçant les persécutions dont les chrétiens se disent victimes en Égypte, ont été arrêtés en possession de pamphlets et de vidéo jugées anti-islamiques. Mais surtout, croit savoir le journal, ils auraient joué un rôle dans la conversion de Mohamed Hegazi. L'affaire a pris de telles proportions qu'une organisation non gouvernementale (ONG) copte, le centre al-Kadima pour les droits de l'homme, a retiré la semaine dernière la plainte qu'elle avait déposée au nom de Mohamed Hegazi devant la justice administrative, après que les services de l'état civil ont refusé d'inscrire le christianisme sur sa nouvelle carte d'identité. En Égypte, ce document mentionne obligatoirement la religion. Mamdouh Nakla, le directeur d'al-Kadima, a affirmé que sa décision avait été uniquement motivée par « l'absence de certificat de conversion de l'Église ». Mais selon des sources religieuses, l'Église copte orthodoxe a exercé des pressions sur l'ONG, de peur d'être accusée de prosélytisme. « L'Église sait que le cas Hegazi est très sensible », souligne un connaisseur du dossier. « Il est possible qu'elle ait choisi de rester en retrait dans cette affaire pour ne pas s'attirer d'ennuis, mais aussi dans l'espoir d'obtenir en retour des avancées sur la question des chrétiens convertis à l'islam et qui veulent revenir au christianisme, pour lesquels elle n'a pas hésité à monter au créneau ces dernières années. » Pendant ce temps, Hegazi se terre, seul face à son choix.

L'article original ici.
Lebnan YA Habib El 3omr (Liban, mon seul amour)